Le niveau d'alerte est à son stade le plus élevé L'armée use du contrôle électronique, du système d'écoute, des caméras de surveillance, cela en sus de la collecte du renseignement. Peut-on lier l'opération d'envergure menée par l'ANP à El Oued à l'attaque de Ben Guerdane en Tunisie? Existe-t-il un lien entre les terroristes abattus dans cette wilaya et ceux de Deash? D'où vient le lot d'armes saisi par les forces de sécurité? Difficile de donner des réponses précises à ce sujet, néanmoins ce qui est sûr, confient des sources très bien informées, l'arsenal de guerre provient des casernes de l'armée libyenne. Une partie de cet armement puisé illicitement en Libye a fini par être acheminé vers l'Algérie via le Mali en passant par le Niger. Mais aussi confient les mêmes sources, les liens entre les groupes terroristes n'ont jamais été écartés, puisque ces criminels ont toujours tissé des rapports directs ou indirects par le biais de contrebandiers et narcotrafiquants. Nos sources qui soulignent plus tard que la stratégie militaire mise en place par l'ANP aux frontières est un maillage hermétique, expliquent que ces complicités parfois de haut niveau ont été identifiées grâce à une bonne exploitation du renseignement. Le facteur qui constitue le nerf de la lutte antiterroriste. L'Algérie, vu son expérience vantée d'ailleurs par les plus grandes puissances mondiales, a su s'imposer sur la scène du renseignement. Un élément qu'elle maîtrise parfaitement. C'est justement cet élément-clé qui permettra aux services de sécurité de maintenir la menace hors de ses frontières. Usant d'une haute technologie de pointe, la stratégie de l'ANP a jusqu'à présent réussi. Toutes les transactions prévues sur son territoire ont été évincées, de même que les tentatives d'infiltration des groupes terroristes n'ont pas abouti. L'ANP emploie des tactiques modernes, à savoir le contrôle électronique, le système d'écoute, les caméras de surveillance et notamment la collecte du renseignement. C'est ce qui lui a permis aujourd'hui de comptabiliser un grand nombre d'informations pour mettre en oeuvre une banque de données, sur l'identité des terroristes, leurs groupes de soutien, leur profil et appartenance, le nombre et leur affiliation. Mais pas seulement, nos sources confient que dans peu de temps on va assister à une énième implosion au sein de Daesh en Libye. Leur nombre, confient encore nos sources, est loin d'être de 5000 comme on le confirme officiellement, mais plus de 10.000. Les renseignements en possession de nos sources font état d'une grave divergence entre les chefs terroristes pour une question de leadership. Les groupes terroristes actifs en Libye et en Tunisie refusent le diktat des nouveaux venus, fuyant les frappes russes et syriennes. Chacun se voit le mieux placé pour être le meneur. Pour des raisons sécuritaires nos sources ne donneront pas plus de détails. Néanmoins, cela se passe à nos frontières, d'où cette mobilisation spectaculaire des forces de sécurité qui ne ferment pas l'oeil menant opération sur opération. Des unités spéciales ont été dépêchées aux frontières, alors que les forces aguerries gardent leurs positions de contre-attaques H24. L'aviation n'est pas au repos. Des vols de reconnaissance sont programmés jour et nuit. Les militaires ont reçu l'ordre d'agir en conséquence de la menace. Contrairement à ce qui a été rapporté par certains médias internationaux, aucune tentative d'infiltration n'a été enregistrée aux frontières algéro-tunisiennes. Le plan militaire appliqué sur cette bande frontalière depuis 2011 est infaillible. Les GGF et l'ANP coordonnant leurs exercices ont su garantir un dispositif sans faille. Cela bien sûr en adoptant leur stratégie aux nouvelles donnes sur le terrain, prenant en ligne de compte le développement de la situation sécuritaire qui prévaut chez les pays voisins. L'Algérie qui a toujours été favorable à un traitement politique de la crise en Libye, a été contrainte de revoir à la hausse le nombre de militaires sur ses bandes frontalières, d'autant plus que l'on s'attend à une intervention militaire dans ce pays. Une deuxième après celle qui a entraîné l'assassinat de Mouammar El Gueddafi par les servants de l'Otan. Ladite intervention vient d'être qualifiée d'erreur par Barack Obama, président des Etats-Unis d'Amérique. L'Otan s'apprête à commettre la même erreur qui ne peut pas être sans conséquences sur la sécurité de nos frontières. Une situation qui oblige l'Algérie d'être en alerte maximale. D'ailleurs, un communiqué du ministère de la Défense nationale vient confirmer la vigilance des forces de l'ANP sur le terrain en soulignant: «Dans le cadre de la lutte antiterroriste et en plus du bilan de l'opération menée le 10 mars 2016 à Guemar, wilaya d'El Oued/4° RM, un fusil-mitrailleur FMPK, 17 charges propulsives pour RPG-7, un chargeur de munitions pour pistolet-mitrailleur de type Kalachnikov ont été récupérés. A In Amenas, un fusil de chasse et une quantité de munitions ont été saisis.» Cet engagement indéfectible de l'Armée nationale populaire renseigne sur la détermination de l'Etat à combattre le terrorisme et le crime sous toutes ses formes d'où ajoute encore le communiqué «dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, les gardes-frontières ont arrêté, à Tlemcen au niveau de la 2ème RM, un narcotrafiquant de nationalité marocaine et saisi 1063,5 kilogrammes de kif traité. De même, une autre quantité de 34,5 kilogrammes a été saisie à Jijel au niveau de la 5ème RM». Par ailleurs souligne la même communication, «à Tamanrasset, Bordj Badji Mokhar et In Guezzam au niveau de la 6e RM, quatre contrebandiers de différentes nationalités ont été appréhendés, tandis que deux véhicules tout-terrain, cinq détecteurs de métaux et 1,965 tonne de denrées alimentaires ont été saisies». C'est dire que l'ANP est sur tous les fronts, affrontant des risques immenses pour préserver la sécurité et l'intégrité du pays.