La double souffrance des enfants aux besoins spécifiques Cette cérémonie a été organisée par l'Observatoire des droits de l'enfant (ODE). A l'occasion de la «Journée nationale du handicap» notamment les enfants dans cette situation, qui se tient le 14 mars de chaque année, la Forem et ses membres ont appelé à la contribution, chercheurs, enseignants-chercheurs et professionnels, à participer et contribuer à la journée d'études intitulée «Inclusion, intégration scolaire des enfants en situation de handicap». Cette journée d'études, qui s'est tenue hier à Alger à l'occasion de la célébration de cet événement, a été organisée par l'Observatoire des droits de l'enfant (ODE), sous l'égide de la Forem (Fondation nationale pour la protection de la santé et du développement de la recherche) créée en 1990 et qui active sous la présidence du Pr Mostefa Khiati. Tous les enfants ont le droit d'aller à l'école et recevoir une éducation scolaire. Pour les enfants en situation de handicap, c'est à l'école de s'adapter à l'hétérogénéité de leurs capacités lit-on dans un argumentaire distribué à la presse. L'accueil des enfants handicapés en milieu scolaire, peut commencer dès la maternelle estime-t-on. Plusieurs intervenants devant un parterre nombreux, composé d'une écrasante majorité de femmes versées dans le domaine (universitaires, enseignantes, étudiantes, médecins, soignantes...) n'ont pas manqué de souligner la nécessité d'une «éducation précoce» et d'une «aide aux familles», depuis l'annonce du handicap jusqu'au projet d'intégration ou plutôt d'inclusion se plaît-on à préciser. Cependant, l'entrée à l'école maternelle peut être considérée comme étant la première angoisse des familles, état qui ne s'estompe pas avec le temps. Chaque changement de niveau entraîne inquiétude et difficultés, car la continuité du parcours scolaire n'est pas assurée et une intégration à l'école primaire ne garantit pas, hélas, une suite au collège. La place des jeunes handicapés dans les structures ordinaires n'est pas encore un geste naturel dans notre gouvernance. Notre école n'a pas encore atteint un état de développement qui lui permette d'accepter tous ses membres. Des dispositifs particuliers doivent être mis en place en fonction des besoins de ces élèves pour que leur scolarité soit la plus simple et la plus complète possible, résume-t-on. L'objectif de l'inclusion scolaire de ces enfants handicapés, quel que soit le type, est de les faire progresser dans leurs apprentissages pour acquérir le plus de connaissances et de compétences selon leurs possibilités, considèrent les spécialistes auteurs de cet argumentaire. Pour aider ces enfants à dépasser leur handicap: un projet d'enseignement personnalisé doit être mis en place. Il s'agit de reconnaître la singularité des compétences et des différences de chaque élève, est-il recommandé. De ce fait, l'inclusion scolaire, vecteur majeur de cette ambition, a la capacité de réduire les effets du handicap, mais peut-être pas de le supprimer définitivement. Il s'agit aussi de réunir les compétences de l'ensemble des professionnels pour construire des pratiques permettant aux différents élèves de progresser ensemble dans le cadre scolaire. Les axes définis pour obtenir des résultats probants sont en premier lieu: la scolarisation, un droit et une obligation, pour les enfants en situation de handicap à laquelle seraient ajoutés les dispositifs mis en oeuvre pour l'inclusion scolaire des enfants en situation de handicap, l'éducation inclusive, pour ces enfants, qui est une implication de tous, la préparation et accompagnement à l'inclusion scolaire des enfants en situation de handicap et enfin les expériences de suivi de scolarisation de ces enfants. Approchée par L'Expression, la professeur d'université Mme Fatima Zinet a estimé qu'il faut créer des commissions spécialisées multi - sectorielles, y compris le département des affaires religieuses, car des problèmes de mariage, d'héritage...peuvent survenir dans la vie d'un handicapé. Il appartient à ces commissions de définir ses droits afin qu'il ne soit pas exploité socialement ou du point de vue santé. A propos de l'aide directe fournie de l'Etat, l'Association algérienne pour la planification familiale, fondée en 1987 par feu Tedjini Haddam, ancien ministre de la Santé, et premier président de cette association, le programme «Kafil El Yatim», initié par la Forem, alloue une allocation mensuelle de 3.000.00 DA à chaque enfant handicapé. Le «kafil» verse un montant global annuel correspondant à ce montant réparti en deux tranches, précise la Convention qui doit être signée entre le président de la Forem et le «kafil». Il convient de rappeler aussi que la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Mme Mounia Meslem a annoncé hier à Oran l'entrée en vigueur, à compter d'hier 14 mars, de l'accord portant gratuité du transport des personnes aux besoins spécifiques sur tout le réseau de l'Entreprise du Métro d'Alger (EMA), à travers tout le territoire national. Cette heureuse initiative pourrait être développée dans tous les secteurs d'accès difficile aux handicapés dans les autres transports (bus, tramways, trains...), les établissements ou divers espaces publics.