Les droits des enfants handicapés en particulier et les personnes handicapées d'une manière générale, sont garantis depuis le droit à la vie, à la santé, à la scolarité, au bien-être etc., l'Algérie a ratifié la convention internationale des droits de l'enfant, mais dans la réalité, la situation n'est pas reluisante, des insuffisances en matière de prise en charge persistent même si beaucoup a été fait pour assurer à cette frange une vie normale. A l'occasion de la Journée nationale des sujets en situation de handicap qui coïncide avec le 14 mars de chaque année, la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) et l'Observation des droits des enfants (ODE) ont organisé, hier à Alger, une journée d'étude sur le handicap, appelant à l'inclusion et l'intégration scolaire des enfants en situation de handicap. En marge de cette journée, le président de la Forem, professeur Mustapha Khiati, a indiqué que «tous les enfants ont le droit d'aller à une école normale, de recevoir une éducation scolaire. Pour les enfants en situation de handicap, c'est à l'école de s'adapter à l'hétérogénéité de leurs capacités». «L'objectif de l'inclusion scolaire des enfants en situation de handicap, quel que soit le type de handicap, est de faire progresser ces enfants dans leurs apprentissages pour acquérir le plus de connaissances et de compétences selon leurs possibilités. De ce fait, pour les aider à dépasser leur handicap, un projet d'enseignement personnalisé doit être mis en place», a-t-il souligné, expliquant qu'il s'agit de reconnaître la singularité des compétences et des différences de chaque élève. «Ainsi, vue sous cet angle, l'inclusion scolaire, en tant que vecteur de cette ambition, pourra, si elle est menée à bon escient, réduire, un tant soit peu, les effets du handicap, mais pourrait-elle les réduire à néant ?», s'est interrogé Mustapha Khiati. De son côté, un membre de la Forem, Dr Samia Sadou, a noté que l'accueil des enfants en situation en milieu scolaire peut commencer dès la maternelle, soulignant la nécessité d'une éducation précoce et d'une aide aux familles, depuis l'annonce du handicap jusqu'au projet d'intégration ou plutôt d'inclusion. Par ailleurs, elle a fait savoir que la place des jeunes handicapés dans les structures ordinaires n'est pas encore un fait ordinaire. «Notre école n'a pas encore atteint un état de développement qui lui permet d'accepter tous ses membres. Des dispositifs particuliers doivent être mis en place en fonction des besoins de ces élèves pour que leur scolarité soit la plus simple et la plus complète possible». Pour sa part, le professeur en sciences de la psycologie, Dr Hagar, a signalé qu'au niveau national, il existe plusieurs Instituts de formation des formateurs qui s'occupent de l'enfant handicapé (handicap mental ou moteur). Selon elle, un programme spécifique pour la prise en charge de cette catégorie d'enfant, chacun selon le type de son handicap, est nécessaire, soulignant le droit de l'enfant en situation de handicap à l'éducation et la scolarisation. «Les Instituts qui prennent en charge les enfants handicapés, ainsi que les classes qui font l'inclusion scolaire doivent compter des enseignants qui sont bien formés et qui sont au courant de toutes les informations sur le type de handicap chez chaque enfant», a-t-elle précisé.