La commémoration aujourd'hui par le président français, François Hollande, de l'anniversaire du cessez-le-feu du 19 Mars 1962, décrété par les accords d'Evian ayant consacré l'indépendance de l'Algérie, a suscité en France une levée de boucliers. François Hollande prononcera, devant le «Mémorial national de la guerre d'Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie», situé au quai Branly (Paris), un discours à l'occasion de cette journée appelée par l'Algérie «Journée de la Victoire» et par la France «Journée nationale du souvenir Algérie-Maroc-Tunisie», une date contestée en France par les harkis et les pieds-noirs qui sont restés hostiles à l'indépendance de l'Algérie. Cette commémoration qui constitue une première pour un président français, sera marquée par ce discours qui ne sera pas, selon des sources proches de l'Elysée, «exclusif» à la question de mémoire entre la France et l'Algérie, mais englobera l'histoire commune de la France coloniale avec les trois pays du Maghreb. Ces mêmes sources soulignent que l'initiative de Hollande va dans le sens de la commémoration du cessez-le-feu et «non des accords d'Evian», conclus le 18 mars 1962 par la France et le gouvernement provisoire de la République algérienne (Gpra).