Elle a estimé que «la réhabilitation ou pas de n'importe quel cadre poursuivi dans des affaires de corruption relève exclusivement des prérogatives de la justice (...)». La secrétaire générale du PT a qualifié hier le retour en Algérie de l'ancien ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, de «non-événement». A ce stade, le retour au bercail du citoyen Chakib Khelil est un non-évènement car de nombreux ministres quittent le pays et reviennent, puis repartent et regagnent le pays de nouveau», a-t-elle commenté. «Un non-évènement puisque comme tout le monde le sait, les poursuites judiciaires contre lui ont été stoppées.» Mme Hanoune s'est exprimée à l'ouverture des travaux de la conférence des délégués de la wilaya d'Alger dans le cadre des préparatifs de la conférence nationale du parti. Elle a rappelé que «le chaos politique extrêmement grave dans lequel s'enfonce le Brésil au risque d'imploser, a son origine dans le scandale de corruption et de blanchiment d'argent secouant les géants brésiliens du BTP (bâtiment et travaux publics) et l'entreprise pétrolière Petrobras contrôlée par l' Etat, à l'image de Sonatrach». La SG du PT a estimé que «la réhabilitation ou pas de n'importe quel cadre poursuivi dans des affaires de corruption relève exclusivement des prérogatives de la justice qui doit trancher en toute indépendance après l'étude du dossier sur la base des éléments tangibles». Dans sa mise en garde contre les provocations du pouvoir comme celle de réintégrer Chakib Khelil au gouvernement, elle appuiera en insistant: «Attention et prenez garde à la moindre provocation!». Pour Mme Hanoune, Chakib Khelil a été limogé par le président de la République suite à la loi sur les hydrocarbures adoptée en mars 2005 avant d'être amendée par ordonnance présidentielle en 2006, ainsi que des contrats opaques avec des firmes étrangères. A la fin de son allocution, elle a prononcé une prière: «Que Dieu protège l'Algérie!». D'autre part, elle dira que le nombre de cadres injustement incarcérés est beaucoup plus important que celui de 4500 annoncé par le patron du FLN, Amar Saâdani, à travers lequel il veut cibler le secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia. Par ailleurs, Chakib Khelil a été accueilli avant-hier à l'aéroport d'Es-Sénia par Amar Saâdani, Amar Ghoul et le wali d'Oran. Dans un autre registre, elle a indiqué que «l'immunité du pays contre les multiples dangers qui le guettent n'est pas un slogan creux, de même que le renforcement du front intérieur ne saurait être un slogan creux ni une pression exercée sur une conscience de la majorité avec les travailleurs en tête, qui luttent pour des droits légitimes et la jeunesse qui lutte pour un emploi durable pour s'assurer un avenir stable». Elle estime que «le renforcement de l'immunité nationale et le front intérieur pour appuyer les efforts de l'Armée nationale populaire dans son déploiement contre les dangers extérieurs, passe par la consolidation des ressorts chez la majorité de la population car le terrorisme, nous le savons par expérience, joue sur les multiples frustrations et l'injustice sociale et politique, et investit dans l'ignorance». Sur le plan économique, elle a indiqué qu' «après l'échec de l'opération de l'amnistie fiscale au profit des barons du marché informel, on tente de faire bénéficier ces trabendistes par le recours à l'endettement intérieur avec un taux d'intérêt de 5%».