La création des «nouvelles villes» dans plusieurs wilayas du pays tarde à voir le jour. La plus en vue parmi ces nouvelles cités est dans doute celle de Sidi Abdellah, dont la réalisation a été annoncée tambour battant à l'époque du Gouvernorat du Grand-Alger (GGA) et qui se veut, aujourd'hui encore, la future ville-phare de la capitale de par, notamment, sa vocation dite «scientifique». A l'image de Sidi Abdellah, la construction d'autres nouvelles villes dans le pays a été également portée à la connaissance de l'opinion publique. Ainsi, les Algériens attendaient avec impatience la concrétisation, outre que Sidi Abdellah, des projets des villes Imedghassen à Batna, celle de Bouinane à Blida, Ali Mendjeli à Constantine et enfin la ville de Boughzoul dans la wilaya de Médéa. Et la patience des Algériens à propos de la réalisation de ces nouvelles villes a duré des années sans que ces mêmes projets connaissent une avancée notable des travaux. Questionné sur les raisons du retard accusé, le ministre délégué chargé de la ville, M.Boukerzaza, nous a fait part de l'absence de structure administrative chargée exclusivement de mettre sur pied les cinq «nouvelles villes» évoquées plus haut. «Il n'existe aucune instance chargée de la promotion et de la gestion de ces projets», a déclaré M.Boukerzaza, lors d'un séminaire tenu à l'hôtel El Djazaïr sous le thème de «La ville, entre les instruments d'aménagement et urbanisme et la réalité». Ce qui laisse supposer que les projets de nouvelles villes ont été initiés au pifomètre. Ces projets sont-ils tombés à l'eau? La question se pose avec acuité. Par ailleurs, il ressort de la rencontre de l'hôtel El Djazaïr que les services du ministre délégué chargé de la ville vont recourir, à partir de 2005, à l'application du système d'information géographique (SIG) qui se veut «une référence mondiale». Aux yeux de M.Boukerzaza, le système SIG est aussi un prélude de la nouvelle politique dans le domaine de la gestion des villes algériennes. «Le gouvernement est décidé à mettre en place une nouvelle politique visant l'amélioration des villes et à travers laquelle seront corrigées les erreurs du passé», a-t-il déclaré en faisant allusion à l'anarchie actuelle caractérisant la gestion de la ville. En outre, le système SIG permettant donc la réhabilitation de la ville est destiné à être appliqué à partir de 2005 dans les plus grandes métropoles du pays, à savoir Alger, Constantine, Oran et Annaba. «Ce sont 28 villes de ces mégapoles qui seront étudiées dans le cadre du SIG», a conclu M.Boukerzaza.