L'idée de la privatisation d'Air Algérie est totalement écartée «La restructuration d'Air Algérie repose sur plusieurs piliers dont la filialisation de tous ses services», dira Mohamed Abdou Bouderbala. L'Algérie, par le biais de la compagnie Air Algérie, annonce l'arrêt des ventes de billets d'avion à destination de la Belgique. Cette annonce a été faite hier matin par le P-DG d'Air Algérie, Mohamed Abdou Bouderbala. Cette mesure a constitué l'essentiel des déclarations du premier responsable de la compagnie aérienne algérienne, Air Algérie. Une telle mesure est motivée par les attentats terroristes perpétrés à l'aéroport de Bruxelles. Dans sa conférence, Mohamed Abdou Bouderbala est revenu sur la stratégie qu'il a adoptée dans le cadre de la restructuration de la compagnie et de la base d'Oran. Celle-ci étant fonctionnelle depuis 2013, selon Bouderbala, connaître une nouvelle dynamique à partir de 2018 et ce, à la faveur de la mise en opération de la nouvelle aérogare prévue dans moins de deux ans. «Une telle stratégie, avalisée par la compagnie Air Algérie, repose sur plusieurs piliers dont la filialisation de tous ses services.» Mohamed Abdou Bouderbala affirme que «AH Catring» est déjà opérationnelle et dispose de son propre siège». Il ajoute: «Celle du Cargo, chargée de l'import et l'export, sera prête en septembre prochain, dès la réception de deux avions cargos.» Cette filialisation n'est contre toute attente qu'un simple point de vue tant qu'elle s'ouvre sur l'ensemble des services composant Air Algérie. Là encore le P-DG de la compagnie revient sur le sujet en énumérant toutes les filiales concernées, en l'occurrence le fret, la maintenance et les services. Chacune des filiales sera dotée de son propre conseil d'administration. Mohamed Abdou Bouderbala a toutefois souligné que «ces futures filiales seront sous la tutelle du groupe Air Algérie». Dans ce chapitre bien nommé, il ouvre une petite bréche par le biais de laquelle il a expliqué que «la privatisation ou l'ouverture de son capital n'est aucunement à l'ordre du jour». En clair, l'idée de la privatisation de la compagnie est totalement écartée. Air Algérie rentre donc dans une nouvelle ère qui sera marquée par «le perfectionnisme et le parfaitisme», c'est dire que chaque P-DG devant prendre en main une filiale sera soumis à un contrat de performance. Dans cette politique entérinée, l'objectif recherché n'est autre que la rentabilité de chacune des filiales appelées également à soigner leur image en vendant leurs produits et prestations aux autres compagnies étrangères survolant le ciel algérien. Oran peut constituer un exemple concret de filialisation réussie et rentable étant donné que son aéroport est desservi par 13 compagnies. La navigation aérienne et la formation dans ce domaine semblent constituer deux projets principaux des plus hauts responsables de la compagnie. En ce sens, Bouderbala a annoncé «la création d'une école d'aéronautique». «Elle se chargera de toutes les formations se rapportant à la navigation aérienne», a-t-il expliqué, soulignant que «le décret de création de cet établissement qui sera installé à Alger est déjà signé par le Premier ministre». Pour le P-DG d'Air Algérie, la création des bases exige la prise en compte de deux impératifs: le premier est lié au désengorgement de l'aéroport d'Alger et la maîtrise de l'exploitation des avions, le second concernera la flotte de la compagnie algérienne qui passera à 60 avions à la faveur de la réception des huit unités commandées, ce qui ramène la moyenne d'âge des avions de sa compagnie à quatre ans au maximum. En dépit des critiques acerbes que continue à subir la compagnie aérienne algérienne, notamment en ce qui concerne les retards dans les décollages, Mohamed Abdou Bouderbala n'est pas allé par quatre chemins pour dire que la ponctualité des avions au niveau de l'aéroport d'Oran a atteint un niveau satisfaisant estimé à un taux de 78%. Accompagné par une importante délégation, le P-DG d'Air Algérie, Mohamed Abdou Bouderbala, s'est lancé avant-hier (lundi) dans une visite d'inspection et de travail de deux jours consécutifs dans la base d'Oran appartenant à la Compagnie aérienne nationale. Cette visite entre dans le cadre du programme de développement de la compagnie et du plan de renforcement de la base dans le but de l'amélioration de la qualité de service, de la ponctualité des vols, du fret et du catering. La finalité recherchée est de se préparer, en guise de période de pointe, étant donné que la saison estivale exigeant la mise en place des gros moyens est à quelques encablures.