Le siège de l'Opgi d'Oran Les services de l'habitat d'Oran ont ouvert plusieurs fronts de bataille visant à redorer le blason d'une ville qui s'est taillé le titre d'El Bahia, la Radieuse. L'Office de promotion et de gestion immobilière d'Oran passe à l'action pour libérer les parties communes des immeubles lui appartenant, à savoir les caves et les terrasses. Ces espaces continuent à faire l'objet de squat par au moins 1000 familles. Celles-ci viennent d'être mises en demeure par ledit office les sommant de quitter les lieux, sinon le même office mettra en action la machine judiciaire en vue de trancher une telle situation qui, selon des cadres de l'Opgi, «n'a que trop duré et risque de se généraliser dans les immeubles et bâtiments d'Oran». En 2015, ce sont 100 autres familles qui ont été poursuivies devant les tribunaux pour avoir occupé illégalement des caves d'immeubles appartenant à l'Opgi. La justice a tranché cinq cas en prononçant des expulsions contre des familles ayant occupé illégalement des caves d'immeubles de la cité 1500 Logements de l'Usto. L'opération d'évacuation des dites caves nécessite la mobilisation des moyens matériels et humains. L'office est, dans ce chapitre, passé à l'action en lançant une opération de recensement de ces biens constitués de parties communes. Une telle mesure porte dans ses dimensions la mise en application du décret exécutif 666/33 régissant les parties communes devant revenir de droit aux occupants des immeubles sans pour autant les exploiter en tant que lieux habitables. Dans plusieurs cas relevés, des dizaines de caves sont squattées par des tierces personnes et familles étrangères n'habitant pas lesdits immeubles. Les dépassements orchestrés contre les biens de l'Etat sont multiples et variés. Les exemples sont longs à énumérer, à commencer par le domaine forestier qui n'est plus à l'abri de ces «attaques» perpétrées sous le fallacieux prétexte du logement. En chiffres, les services forestiers sont eux aussi passés à l'offensive visant la récupération des lopins forestiers squattés et détournés de leur vocation. En ce sens, pas moins de 300 affaires litigieuses sont remises entre les mains de la justice. Dans la majeure partie de ces affaires, les services forestiers se sont constitués en tant que partie civile. Le foncier forestier des douars Tiartia, El Hassi, Rocher, Sidi El Bachir constituent des cibles privilégiées de ces attaques perpétrées au nom du logement. Le même constat est de visu perceptible dans plusieurs lots de terrains de la commune de Sidi Chahmi. D'importants terrains squattés abritent des bidonvilles géants. Dans ces derniers bilans, la wilaya d'Oran recense pas moins de 41.000 bidonvilles essaimés un peu partout dans les 26 communes la composant. Les services en charge de juguler une telle problématique n'honorent pas la deuxième ville du pays s'apprêtant à domicilier les Jeux méditerranéens de 2021. Plus que jamais, ces mêmes services sont, eux aussi, décidés à résoudre vaille que vaille une telle problématique que l'on croyait inscrite dans la durée. Dans les dernières mesures prises et mises en application, ils sont passés à l'action en démolissant tout récemment le plus grand bidonville de Chaklaoua. Ses habitants, se comptant en plusieurs centaines de familles ont, après avoir été recensés, été bonnement relogés dans des habitations décentes. Est-ce le début de la fin des bidonvilles? L'avenir le dira. Pour le moment, les services de l'habitat de la wilaya d'Oran ont ouvert plusieurs fronts de bataille visant à redorer le blason d'une ville qui s'est taillé le titre d'El Bahia, la Radieuse. Le premier consiste en le relogement des familles occupant l'habitat précaire et ceux du vieux bâti tandis que le deuxième, qui n'est tout de même pas un simple point de vue, porte essentiellement sur l'anéantissement des tôles et des bidonvilles dressés un peu partout dans les quatre coins de la capitale de l'Ouest. Le troisième est axé essentiellement sur l'embellissement de cette future métropole devant abriter les Jeux méditerranéens de 2021. Sera-t-elle donc au rendez vous? «Nous le serons», diront plusieurs cadres locaux en charge de cette question.