Du côté des étudiants, l'élan de solidarité continue à grandir. Le procès intenté aux étudiants interpellés à l'Institut de l'information et de la communication, n'a pas eu lieu hier, comme il a été rapporté par certains organes de presse. «La date n'a pas été précisée» nous a déclaré l'avocat chargé de la défense de ces étudiants, Me Benisaâd, que nous avons contacté hier par téléphone. «Pour l'instant, j'ai juste introduit une demande de mise en liberté provisoire au profit de l'étudiant Hamitouche Merzouk, auprès du tribunal de Bir Mourad Raïs» a-t-il ajouté. Du côté des étudiants, l'élan de solidarité continue à grandir. Plusieurs actions ont été initiées hier dans différentes facultés d'Alger et des wilayas limitrophes. Ainsi, en guise de solidarité avec les détenus, les étudiants de la faculté des sciences humaines et sociales de Bouzaréah, ont organisé dans la matinée d'hier, une marche de protestation à l'intérieur même du campus. Cette manifestation, qui s'est déroulée dans le calme, a drainé une foule impressionnante d'étudiants, réunis autour des mêmes mots d'ordre : la libération inconditionnelle des étudiants arrêtés et le respect des franchises universitaires. En outre, les manifestants ont tenu à dénoncer les propos, jugés incendiaires, émis lors de la conférence de presse tenue avant hier, au siège du rectorat. «On veut à tout prix dissimuler la vérité sur la situation dramatique dans laquelle on a plongé l'université algérienne, pourtant les choses sont claires et d'aucuns ne peuvent ignorer que ce lieu de savoir est devenu un vaste laboratoire», a déclaré le président de l'association Nedjma et membre du Collectif des étudiants de l'université d'Alger, M.Omar Bourbaba. «Aujourd'hui, poursuit-il, et plus que jamais, nous ne dénonçons pas uniquement la libération de nos camarades arrêtés arbitrairement, mais aussi l'amélioration des conditions socio-pédagogiques des étudiants.» Notre interlocuteur s'est insurgé aussi contre le nouveau système d'enseignement, en l'occurrence le LMD (Licence, Master, Doctorat). «Qu'on prenne en charge les doléances des étudiants. Qu'on mette à leur disposition les conditions favorables pour mener à terme leur cursus universitaire, au lieu de se targuer que l'Algérie est le seul pays où l'enseignement supérieur est toujours gratuit» indique M.Bourbaba. Par ailleurs, le Collectif des étudiants de l'université d'Alger, s'apprête à élaborer une plate-forme de revendications qui sera remise au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. En sus une action commune avec le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), est prévue pour la journée du 7 février prochain.