Le responsable, ce disant, n'exclut pas des contestations puisque l'offre est loin de satisfaire la demande. Lors de son passage à l'émission «Question de l'heure» de la radio Chaîne trois, le premier responsable du secteur de l'Habitat et de l'Urbanisme M.Hamimid a indiqué que les 55 000 logements sociaux seront attribués par les commissions de daïra dans un délai qui ne devrait pas dépasser un mois. Il a, à cet effet, insisté sur les principes de l'équité et de la transparence qui caractériseront cette distribution réservée exclusivement aux couches démunies, tout en prenant en compte le fait qu'il y aura certainement des contestations sachant que ce quota ne pourra satisfaire toutes les demandes. «Les plus nécessiteux seront les premiers bénéficiaires» confirme-t-il. Quant aux susceptibilités de certains P-APC du fait de leur avoir «ôté» la prérogative de la distribution du logement et l'avoir confiée aux commissions présidées par les chefs de daïra, le ministre explique que cette mesure a été d'abord proposée par certains P-APC qui avaient des appréhensions quant à cette distribution. «Nous ne pouvons plus attendre, ces logements qui sont restés sans acquéreurs nous ont provoqué un manque à gagner à hauteur de 825 millions de dinars», ajoute M.Hamimid. Abordant le sujet du projet quinquennal de réalisation de 1 million de logements, le ministre se montre très optimiste en indiquant que les études ont démontré qu'il y a une disponibilité foncière de 135.000 ha dont 40.000 ha sont exclus étant des zones inconstructibles. Pour ce qui est de la surface restante qui est urbanisable, soit 94 000 ha, elle suffit pour l'implantation de 2,2 millions de logements. Il a par ailleurs évoqué la nouveauté qui caractérise ce programme et qui est celle de déglobaliser le projet. En effet, chaque wilaya est désormais responsable de la réalisation du quota de logements qui lui a été confié et ce, en fonction de sa demande. «Au premier mandat du président, 700.000 logements ont été réalisés», indique le ministre. Et de poursuivre: «Ajouter ainsi 300.000 logements en plus pour ce quinquennal afin d'atteindre le million de logements est possible surtout que l'organisation s'est nettement améliorée, et que l'on dispose d'un bon instrument juridique». Interrogé sur le problème de l'étouffement des villes du Nord du fait de la forte concentration de la population, le premier responsable du secteur indique qu'il y a une véritable volonté politique afin de développer les zones des Hauts-Plateaux tout en indiquant que «pour fixer une population il faudrait qu'il y ait des activités». Ainsi, son département a initié un véritable plan incitatif qui prévoit la promotion de l'habitat rural. «Nous travaillons pour rendre les zones rurales plus attractives». Revenant sur l'anarchie qui règne dans ce secteur relative au non-respect des normes architecturales et de construction, le ministre insiste sur le respect des lois. «Les instruments d'urbanisme doivent être appliqués» clame-t-il et d'ajouter, «actuellement nous avons les moyens de notre politique. A titre d'exemple, on est habilité à démolir des habitations non conformes sans passer par la juridiction». Faisant le point sur le logement Aadl, le ministre, tout en relevant le succès de ce programme, indique que la principale cause du retard dans la distribution est imputée à la maladie du Sras qui a empêché les entreprises chinoises, principales soumissionnaires au programme, à étoffer leurs équipes et par conséquent à avancer dans la réalisation. Quant au retard accumulé par l'entreprise algérienne Cosider, il est dû à son régime de travail, qui selon lui, est tout à fait compréhensible. «Le retard n'est imputable ni aux entreprises ni même à l'Etat, il est dû à une force majeure qui est la maladie», se justifie-t-il. Ce qui est certain toutefois, c'est que le directeur le l'Aadl s'est engagé à livrer 27.000 logements au cours de cette année. Bien que cette formule ait coûté cher à l'Etat, explique le ministre, en introduisant beaucoup de facilitations pour que le citoyen moyen puisse acquérir un logement décent, elle reste approuvée car on prévoit la réalisation de 90.000 logements en location-vente pour ce quinquennat. «C'est une formule aménagée pour que les couches moyennes bénéficient des logements». Revenant sur les prix des charges le ministre estime que ces derniers sont «ordinaires» ils répondent à un calcul réel vérifiable sur le site Internet de l'agence Aadl. Il plaide par ailleurs, pour une organisation des citoyens pour que l'Aadl se décharge de cette tâche.