Il a tenu à justifier le retard accusé par les programmes AADL, par la maladie du Sras et le séisme du 21 mai 2003. Sensible. Très sensible est la gestion du dossier de logement en Algérie. C'est même le constat fait par le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, M.Mohamed Nadir Hamimid, lors de son passage, samedi dernier, au forum de l'Entv. Quoique se voulant rassurant, M.Hamimid, pour réconforter, un tant soit peu, la longue attente des milliers d'Algériens, a souligné, d'emblée, l'engagement de son département, portant sur la distribution de quelque 250.000 logements d'ici à la fin de l'année en cours. Il s'agit là, a-t-il laissé entendre, de la concrétisation partielle du programme de construction d'un million de logements, initié par le premier magistrat du pays et devant être réceptionné, dans sa totalité, à l'horizon 2009. Un autre engagement ne manquant point de réalisme, selon le premier responsable du secteur de l'habitat qui n'a pas omis de relever le lancement de plus de 700.000 logements. Le ministre a été interpellé, entre autres, sur les milliers de logements achevés en construction et souffrant du problème de livraison. A ce sujet, il dira que «le nombre de logements inoccupés qui se comptaient, auparavant, à quelque 65.000 unités a été ramené jusqu'à 28.000 en raison de l'amélioration de la situation sécuritaire» s'est-il contenté de répondre, sans pour autant s'exprimer sur le moindre échéancier de livraison. Pourquoi? Probablement, en raison du fait que souvent les opérations de livraison de logements sont suivies, presque naturellement, d'émeutes. M.Hamimid a été, en outre, interpellé au sujet des 55.000 logements inscrits depuis 2001 au programme de l'Agence d'amélioration et de développement de logement (Aadl). Et à ce propos, le ministre a noté que le nombre de logements livrés dans le cadre de cette formule devrait atteindre les 32.000 unités d'ici à la fin de 2006. Il a tenu, cependant, à justifier le retard pris dans la réception de la totalité de ce programme, notamment la maladie du Sras qui a touché l'Asie et le séisme du 21 mai 2003. Concernant le retard enregistré dans la réalisation d'un second site à El Achour, M.Hamimid a précisé que le projet avait été confié, la première fois, à un entrepreneur libanais qui n'a pas pu faire parvenir son matériel du fait de l'agression israélienne contre ce pays, l'été dernier, ce qui a nécessité le lancement d'un autre appel d'offres. M.Hamimid considère que la question du squat des logements «est une question délicate relevant du seul domaine de la justice». Tout comme, il trouve «assez compliquée» la question de transformation de certains logements formule Cnep en logements socio-participatifs (LSP).