Dans une déclaration rendue publique, le bureau de wilaya de Béjaïa de l'Union nationale des étudiants algériens (Unea) s'indigne devant «la violation de la mémoire du chahid Abderrahmane-Mira dans une université qui porte son nom». Dans cette déclaration, l'Unea appelle et exhorte l'administration de l'université à «réparer le préjudice causé à la mémoire du chahid Abderrahmane-Mira, et à réhabiliter son nom dans un établissement qui porte son nom». Nous pouvons lire aussi dans cette déclaration: «Jamais l'Algérie en tant que nation et Etat souverain n'aurait pu exister sans l'appel du 1er Novembre 1954 et les hommes qui ont réajusté le cours de l'histoire... parmi les hommes valeureux, des premiers rangs dans la phase du combat libérateur ; le Tigre de la Soummam le chahid Abderrahmane Mira.» En effet, à l'origine de cette indignation, la suppression du nom du chahid Abderrahmane Mira de l'enseigne de l'annexe Aboudaou de l'université, un acte que le bureau de wilaya de l'Unea condamne par cette déclaration: «La suppression du nom du chahid Mira de l'enseigne de l'annexe Aboudaou résonne comme une fausse note dans la solennité qui marque la célébration du cinquantenaire de la Révolution... les considérations claniques et personnelles n'ont pas de place devant la grandeur de l'homme et de notre Révolution». A rappeler qu'un groupe de militants et d'intellectuels a lancé une pétition pour «essuyer les affronts commis à l'adresse du chahid Abderrahmane-Mira», et parmi les signataires de cet appel, on retrouve Belaïd Abrika du mouvement des archs, Ali Guennoune, historien, Idir Mouloud, politologue, Bouichi Ikhlef, ancien député et membre de la direction du FFS, Malek Migharba, vice-président de l'APC de Tazmalt, ainsi que des militants du RND, de l'ANR, du FLN et des syndicalistes.