Le Cnapeste a mis à exécution sa décision nationale de débrayer et d'observer des sit-in devant les directions de l'éducation. Hier, ils étaient nombreux à venir exprimer un soutien aux enseignants contractuels qui mènent un bras de fer contre la tutelle depuis maintenant 10 jours. De source proche du syndicat, le débrayage a été largement suivi au secondaire et au moyen. Venus à pied depuis Béjaïa et jusqu'à Boudouaou où ils ont été empêchés de rallier la capitale après la décision du wali Zoukh de les en empêcher, ces enseignants ou une partie observent une grève de la faim. La grève d'une journée décrétée par le syndicat des enseignants s'ajoute aux aides logistiques déployées lors du passage des marcheurs sur le territoire de la wilaya où ils ont marqué des arrêts au niveau de Chorfa, Bechloul, Bouira et Kadiria. Les manifestants qui ont occupé l'accès à la direction de l'éducation sous le regard vigilant d'un impressionnant, mais discret service d'ordre ont exprimé des slogans en faveur des contractuels et exigé leur intégration tout en invitant la locataire du ministère à «réviser sa copie» et à observer aussi un peu plus de respect en direction de ceux qui durant les moments durs ont servi le secteur. Le Snte, l'autre syndicat du secteur ainsi que le Syndicat autonome des paramédicaux, bureaux de Bouira, sont venus apporter leur soutien à la cause des contractuels. Dans son intervention le coordinateur de wilaya du Cnapeste précisera la légitimité de la revendication qui s'inscrit en droite ligne du contenu du texte de loi portant intégration décrétée en 2011. Il exprimera aussi la détermination du syndicat à rester aux côtés des grévistes de la place d'honneur de Boudouaou jusqu'à la satisfaction d'une demande légitime. Il a appelé comme les grévistes à une intervention du premier magistrat de la République et à son Premier ministre. Une journée avant déjà, les économes et leurs adjoints, les employés des services d'intendance, avaient observé un sit-in sur le même lieu pour revendiquer l'amélioration de leurs conditions de travail. Parmi leurs doléances mises en avant, l'introduction des primes de la performance pédagogique (Iepp), d'encadrement, de caisse et de responsabilité. Les manifestants ont réclamé aussi l'intégration des employés ASE dans le grade de sous-intendant.