«L'Algérie mon beau pays je t'aimerai jusqu'à la mort...jamais je ne t'oublierai quel que soit mon triste sort..» chantait feu Slimane Azem, un hymne à l'amour du pays...c'est dans cet esprit que la première édition du Festival national du chant patriotique amazigh s'est ouvert avant-hier à Béjaïa. Une manifestation rehaussée par la présence du ministre de la Jeunesse et des Sports Ould Ali El Hadi. La promotion de tamazight telle que stipulée dans la Constitution étant le «prochain pas à concrétiser» après sa reconnaissance en tant que langue nationale et officielle, le département de la Jeunesse et des sports à travers sa direction de Béjaïa a pensé à valoriser l'une des composantes de cette langue plusieurs fois millénaire en initiant un festival du chant patriotique amazigh. A cet effet, justement le ministre a déclaré qu'«il est impératif après la constitutionnalisation de tamazight en la consacrant langue nationale et officielle de «mettre en place les mécanismes nécessaires» pour valoriser les véritables dimensions culturelle, historique et civilisationnelle de la langue amazighe et sa culture en général» avant-hier, mardi, à l'ouverture de la première édition du Festival national du chant amazigh. C'est dans ce sillage justement que se tient cette première édition qui s'inscrit dans le cadre de l'officialisation de la langue amazighe, ouverte par le ministre de la Jeunesse et des Sports. Une première à inscrire à l'actif de la direction de la jeunesse et des sports de la wilaya qui a tenu à célébrer le double anniversaire du printemps berbère portant les évènements du 20 avril 1980 et du printemps noir 2001. Un Festival national qui se veut un moyen de capitaliser le chant patriotique amazigh dans toutes ses composantes. Plusieurs troupes venant des quatre coins du pays prennent part à cette première édition. Elles sont venues d'Oum El Bouaghi, de Ghardaïa, de Tizi Ouzou, de Bouira et de Béjaïa. Avec cette belle et louable initiative on tentera alors de répertorier l'ensemble de tous nos chants patriotiques afin que nos traditions, ne disparaissaient pas et une manière aussi de nous réconcilier avec notre passé en valorisant toutes les créations en la matière, une meilleure façon de nous tourner vers l'avenir. N'est-ce pas le meilleur moyen de se projeter dans l'avenir en valorisant tous les travaux créés en la matière à commencer par la fameuse chanson «Kker Amis Umazigh, fils Amazigh lève-toi» de Idir Ait Amrane. N'est-ce pas aussi un moyen de cimenter l'union nationale en valorisant la création artistique en la matière? «L'Algérie mon beau pays je t'aimerai jusqu'à la mort...jamais je ne t'oublierai quel que soit mon triste sort», chantait feu Slimane Azem, un hymne à l'amour du pays...Idem pour l'autre icône de la lutte pour la cause amazighe; le grand et éternel Matoub Lounès qui disait dans l'une de ses nombreuses chansons «A mes frères! A mes frères! A l'Algérie entière, des montagnes du Djurdjura jusqu'au fin fond du désert montrons notre courroux, montrons que nous nous aimons, mais sans porter atteinte aux consciences...». En somme, c'est dans cet esprit justement que le militant de la cause amazighe, l'actuel ministre de la Jeunesse et des Sports a fait appel pour mettre un terme aux actions inutiles afin de penser au développement de cette région kabyle qui a vraiment souffert pour la cause amazighe et la démocratie. «Après être devenue nationale et officielle la langue amazighe, qui a consacré un long chemin de combat de militants engagés, la balle est désormais dans le camp des spécialistes et des chercheurs en la matière. Après son officialisation, place maintenant à sa promotion, c'est l'affaire des spécialistes, des scientifiques et des enseignants à tous les niveaux», a déclaré El Hadi Ould Ali à l'ouverture de la première édition du Festival national du chant patriotique amazighe qu'abrite désormais l'ex-capitale des Hammadites avant d'ajouter: «Notre région a souffert, a beaucoup donné pendant et après la guerre de Libération, place maintenant au développement local afin de donner des chances à nos jeunes pour s'épanouir dans leur vie avec des postes de travail stables et durables».