Les enseignants remettent ça Plus de 24.000 enseignants contractuels inscrits au concours de recrutement du 30 avril prochain. Que reste-t-il du mouvement des enseignants contractuels? La question mérite d'être posée au moins pour une raison: une semaine après l'évacuation de leur camp, à Boudouaou, par les forces de l'ordre, ces derniers se sont contentés seulement d'organiser un rassemblement symbolique devant le siège de la direction de l'éducation de Béjaïa. Contacté, hier, le porte-parole du mouvement, Bachir Saïdi, indique que les enseignants contractuels ne comptent pas faire machine arrière. Ils préparent de nouvelles actions de protestation pour faire aboutir leur principale revendication «l'intégration inconditionnelle». En effet, les protestataires annoncent des sit-in, aujourd'hui, devant les directions de l'éducation à travers le pays, une action qui sera suivie d'une «marche de la dignité 2», demain à partir de Boumerdès. Même si les enseignants contractuels sont nombreux à travers le territoire national, la mobilisation autour du mouvement reste minime, comme l'indiquent les statistiques du ministère de l'Education, qui a avancé un chiffre de plus de 24.000 enseignants contractuels inscrits au concours de recrutement du 30 avril prochain. Faute d'un forte adhésion, le combat pour «l'intégration inconditionnelle» risque de tomber, pour ne pas dire tomber à l'eau après le refus catégorique exprimé par la ministre de l'Education de donner suite à leurs doléances. Pour ce qui est des préparatifs de cette action de protestation, M.Saïdi affirme que les organisateurs ont «fait en sorte que le mouvement soit présent à travers le territoire national pour faire entendre la voix des contractuels», mais aussi pour dire que «le mouvement n'est pas mort». Cette fois-ci, comme pour les précédentes, les syndicats de l'éducation, qui se proclamaient représentants des enseignants contestataires n'ont pas encore tranché leur position, aucune décision n'a été prise à ce moment concernant leur éventuel mouvement de grève annoncé pour «les prochain jours». Une semaine après la dispersion de la marche des enseignants contractuels, les syndicats en question se contentent seulement de dénoncer la réaction des pouvoirs publics à travers des communiqués de presse, comme c'est bien le cas d'ailleurs pour les partis politiques dont la localité de Boudouaou été leur Mecque. Ce qui explique une nouvelle fois la mauvaise foi des acteurs de l'éducation qui veulent seulement instrumentaliser la cause des enseignants contractuels pour des objectifs inavoués. Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste), estime qu'a l'heure actuelle rien n'a été décidé et la voie à suivre n'est pas précisée, les trois syndicats chargés de la médiation avec le gouvernement attendaient et ont saisi le président de la République pour qu'il intervienne afin de mettre fin au problème des enseignants contractuels, et ce, après la fermeture des portes du dialogue et de la concertation avec le ministère de l'Education.