Le parc de logements de la wilaya d'Aïn Témouchent est passé de 42.520 logements en 1987 à 65.975 en 2004. C'est ce qui ressort d'un bilan établi par l'Opgi. Une évolution à inscrire à l'aune des paramètres nationaux et comparée à la situation antérieure à l'année de référence, elle constitue, à l'évidence, une performance à laquelle il faut associer le fait que la région, victime d'un violent séisme en 1999, a bénéficié d'un quota conséquent de logements dits d'urgence, en grande partie financé par la Bird et qui totalise 3400 logements sur les 6900 prévus dans le programme sociolocatif. La tranche en question a enregistré, au 31 décembre 2002, une première livraison de 1092 logements, tandis que 1598 autres furent réceptionnés en 2003 et 2004. Parallèlement à cet effort visant surtout les catégories démunies, le programme Fnpos, lancé en 2000, a mis sur le marché 100 logements sur 250 en chantier, dont 150 implantés au niveau du chef-lieu de wilaya. Quant au programme LSP (logement social participatif), initié par l'Opgi, il concerne surtout les communes de Hammam Bouhadjar 36 logements, El Amria 48 et Terga, 31. A l'instar des autres localités du pays, celle d'Aïn Témouchent a dû procéder à la reconversion des logements de type F1 en nombre de 652, dont 363 situés à Témouchent, cela conformément à l'instruction n°694 du 21 janvier 2002 relative à l'annulation et à la modification des F1. Le plan d'action 2005, qui comporte 1 000 logements, intervient, lui, dans une conjoncture du secteur du bâtiment assez défavorable, vu la hausse des prix des matériaux de construction comme le fer. Un aléa qui a apparemment freiné l'élan des opérateurs, plus soucieux de rentabilité et moins nombreux à soumissionner lorsqu'il s'agit de petits projets. C'est ce qui explique d'après le rush relevé lors de la réalisation de la nouvelle-ville, qui est essentiellement le fait d'entreprises basées hors wilaya ; les responsables locaux éprouvent des difficultés à trouver des artisans prêts à s'engager sur des tarifs jugés dépassés. Aujourd'hui, la principale préoccupation se situe précisément au niveau des moyens de réalisation, vu l'effacement ou le faible degré de qualification des entreprises locales, quand bien même le prix du m² s'avérerait acceptable.