Avant d'entamer l'année 2008, l'OPGI a jugé opportun de livrer un bilan à la presse. Il n'était pas à dédaigner au regard du poids socio-économique de cette entreprise. En effet, elle loge environ 20% des 372 621 habitants de la wilaya de Aïn Témouchent, dans 11 686 unités attribuées sur les 13 965 logements constituant son parc immobilier. Les 640 logements qui restent à attribuer au cours du 1er trimestre 2008 font partie des 2 000 logements socio locatifs accordés à la wilaya par le plan quinquennal. Sur ceux-ci, 1 357 sont en cours de réalisation, alors que 879 seront lancés en 2008 et 478 en 2009. En outre, il y a un programme supplémentaire de 600 logements affectés à la résorption de l'habitat précaire et qui sera lancé en 2008. Il est à noter que ce programme obéira à une nouvelle logique s'écartant du saupoudrage qui a prévalu jusqu'à l'heure. En effet, au regard de sa consistance dépassant la centaine d'unités, contrairement aux années passées, il a été décidé d'éradiquer l'habitat précaire, commune par commune. Ainsi, 250 unités vont éradiquer les poches existantes à Haï Moulaya Mustapha, au niveau du chef-lieu de wilaya, 150 à Graba d'El Maleh et 200 à Hassi El Ghella. Il reste que les avancées réalisées par l'OPGI demeurent grevées par deux handicaps, le premier a trait au recouvrement et le second est relatif à l'occupation illégale. Mauvais payeurs Pour ce qui est du premier volet, si pour 2007 le montant des recouvrements a atteint 155 millions de DA, soit 30% en hausse par rapport à 2006, le montant global des arriérés a également augmenté s'élevant à 148 millions DA, contre 114 en 2006. Néanmoins, le taux de recouvrement qui était de 47% en 2006, s'est élevé à 52%, ce qui constitue une performance au regard de la moyenne nationale qui est de 30%. A cet égard, elle occupe la quatrième place dans le peloton de tête des OPGI. Sur la question de savoir où se recrutent les « mauvais payeurs », le directeur de l'OPGI indique que ce sont pour l'essentiel les familles relogées au titre de la résorption de l'habitat précaire, cela particulièrement au niveau des communes de Témouchent, El Amria et à Béni-Saf qui, à elle seule, représente le cinquième des montants non recouvrés. Enfin, pour ce qui est des occupations illégales, il existe 128 cas de sous-locations, 145 désistements, 69 ventes de pas de porte et 26 prêts. Ces 362 affaires sont pendantes devant la justice.