Les entreprises chinoises détiennent les 2/3 du programme. Le directeur de l'Agence de l'amélioration et du développement du logement (Aadl) M. El Walid, a réitéré, hier, lors de son passage sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne son engagement, quant à la livraison des 27.000 logements des programmes 2001 et 2002 au courant de l'année 2005, en indiquant que tous les problèmes qui étaient à l'origine du retard ont été réglés. Revenant justement sur les causes de ce retard, lequel a déjà été consommé, le directeur invoque trois raisons, à savoir l'inexpérience de l'Algérie dans le domaine des grandes oeuvres telles que ces immeubles à grande hauteur (IGH) «l'objectif (le délai de réalisation ndlr) était plus qu'optimiste» déclare-t-il. Le deuxième motif invoqué par ce responsable consiste en le manque de main-d'oeuvre chinoise à cause de la maladie du Sras sachant que, souligne-t-il, les entreprises chinoises détiennent les 2/3 du programme. «L'Algérie était obligée de prendre ses dispositions vis-à-vis de cette maladie» a-t-il déclaré. Autre cause du retard : la sous-estimation de la valeur foncière des assiettes lesquelles étaient situées dans un très bon emplacement, estime-t-il et de déclarer «l'Etat était obligé de consentir une aide supplémentaire». Toutes ces entraves ont été palliées, ce qui permettra de livrer la totalité du programme 2001 et pas moins de 7000 unités du programme 2002. Pour ce responsable, la formule Aadl, malgré toutes les critiques dont elle a fait l'objet reste une formule très prisée par la population. «Nous avons reçu 347.000 demandes pour un programme qui comporte seulement 55.000 logements» explique M. El Walid. Revenant sur le partenariat Aadl-Cnep, interprété par certains par le fait que cette agence n'a plus d'assiettes foncières pour concrétiser ces projets, le responsable écarte cette hypothèse en indiquant que ce partenariat s'inscrit dans le processus de la diversification des méthodes de financement des programmes Aadl. «Il est certain que les bénéficiaires des logements de ces programmes auront à payer un taux d'intérêts qui reste insignifiant, mais il faut savoir toutefois que le coût réel de ces logements est beaucoup plus cher que celui imposé aux bénéficiaires» ajoute-t-il. Interrogé sur le coût des charges qui a fait l'objet de contestation des souscripteurs, le directeur explique que son instance tend, en s'occupant de la gestion de ce portefeuille, à accompagner les bénéficiaires dans leur organisation en syndic. Il a, par ailleurs et pour la énième fois, indiqué que le calcul de ces charges est basé sur des données réelles. «Il faut savoir que 40% des ces charges constituent des réserves pour permettre le financement des grandes réparations» précise-t-il. Enfin et pour conclure son intervention, le nouveau P-DG de l'Aadl a insisté sur l'importance du respect des engagements de chaque bénéficiaire, notamment celui relatif au payement des redevances qui constituent non pas un loyer mais un crédit à rembourser. «Dans le cas où il y aurait des mauvais payeurs, nous allons procéder au règlement du litige à l'amiable, s'il s'avère inefficace, nous ferons appel à la justice et s'il le faut, nous procéderons à l'expulsion» prévient-il.