Les deux programmes 2001 et 2002 de l'Agence de l'amélioration et du développement du logement (AADL) seront achevés vers la fin de l'année 2007. Le taux de réalisation des travaux sur chantier a atteint actuellement 65% pour les deux programmes. Sur un total de 1,9 milliard de dollars US, enveloppe allouée à ce projet, l'AADL n'en a consommé jusque-là que près de la moitié. C'est du moins ce qu'a annoncé, hier, M. Kheireddine El-Walid, directeur général de l'AADL dans l'émission Question de l'heure de la Chaîne III. Le DG a souligné que son institution a déjà livré quelque 18 600 logements du programme de 2001. Le reste, à savoir 1 400 unités, le sera, selon l'invité de la Chaîne III, au cours de l'année 2006 sans avancer de date précise. Sur les 35 000 unités prévues dans le programme 2002, 17 000 seront livrées en 2006 dont une majeure partie durant le 1er trimestre de la même année. Interrogé sur les locaux commerciaux non encore vendus à ce jour, le DG de l'AADL a affirmé qu'une commission nationale composée des représentants des ministères de l'Habitat et des Finances a été créée. Elle sera chargée de la vente de ces locaux par adjudication au plus offrant. Pour le projet de la location-vente, dans sa globalité, soit 55 000 logements, l'Etat a dégagé quelque 200 assiettes de terrain à travers les 24 wilayas concernées sur le territoire national. Avec le lot des 65 000 promis par la Cnep-Banque, 120 000 logements seront de ce fait versés dans le vaste programme de 1 million de logements prévus d'ici à 2009. Selon M. El-Walid, les travaux de réalisation de 1 million de logements ne connaîtront pas de problèmes tels que ceux rencontrés par les chantiers de l'AADL. Sur un autre registre, il a indiqué que le coût du m2 habitable d'un logement varie entre 18 000 DA et 23 000 DA. “C'est un coût moindre qui ne reflète guère celui du logement”, avouera-t-il en précisant que le tarif dépend de certains paramètres dont la nature du sol… Par ailleurs, le DG a déclaré que plus de 91% des mensualités sont payées par les locataires-acquéreurs. Concernant les locataires qui sous-louent leur logement, le premier responsable de l'AADL a confirmé l'existence de tels cas. Il a même cité l'exemple de celui qui a sous-loué son appartement, un F4, dans la nouvelle cité AADL de Gué-de-Constantine. La DG a décidé de déposer une plainte et enclenchera une poursuite judiciaire conformément à l'article 18 du contrat (qui interdit la sous-location) signé par le locataire-acquéreur auprès d'un notaire. L'AADL, réitère M. El-Walid, réserve 40% des charges payées à la maintenance et aux grosses réparations des immeubles. Outre les contraintes liées au séisme, aux intempéries, à la maladie du SRAS apparue en Chine… l'hôte de la Chaîne III a posé le problème de la non-qualification des entreprises nationales pour la construction de type IGH (immeuble à grande hauteur). L'engagement des sociétés étrangères dans le projet de location-vente a incité leurs homologues algériennes à s'intéresser à ce genre de construction. Cosider, qui s'est proposée après un appel d'offres pour la réalisation d'une certaine partie de ces deux programmes, demande la révision des coûts pratiqués du m2 habitable à la suite des pertes qu'elle a subies. M. El-Walid a, à ce propos, pris comme référence les clauses de contrats signés entre ces sociétés réalisatrices et le maître d'ouvrage. Le DG a également dénoncé le manque de main-d'œuvre chinoise qui n'est pas disponible au nombre exigé auparavant. Or, les entreprises chinoises qui détiennent 45% des projets pouvaient, selon lui, employer jusqu'à 40% de la main-d'œuvre nationale, mais elles ne l'ont pas fait. Néanmoins, la main-d'œuvre algérienne n'est, soulignera-t-il, pas qualifiée et pas assez formée. Abordant les problèmes de sécurité et d'entretien des lieux, il a indiqué que le recrutement prochainement de concierges pourra résoudre ces irrégularités. En outre, a-t-il ajouté, le recours à des agents de sécurité pour le gardiennage des immeubles est possible, “à la simple condition que les habitants acceptent de payer de nouvelles charges locatives”, expliquera-t-il. B. K.