Les choses vont très mal au sein du groupe parlementaire du Fln parmi Les signataires de cette lettre, on trouve Roubah Zebbar ex-président de la commission des finances, Mouad Bouchareb, ex-vice-président de l'APN, Malika Foudil, Nadia Hannachi, Ahmed Saâdani, Youcef Nahat et Dissa Mohamed. Le FLN renoue avec les frondeurs. Après une accalmie, les signes d'un malaise s'affichent de nouveau au sein du parti majoritaire. Cette fois c'est à l'intérieur de l'Assemblée populaire nationale que le vent de redressement souffle. Les choses vont très mal au sein du groupe parlementaire du parti majoritaire qui ressemble à une coquille vide. Ce groupe est miné par des luttes claniques entre les pro et les adversaires de la direction. De nombreux députés dénoncent le comportement irrégulier du président du groupe parlementaire Mohamed Djemaï. Irrités par ses agissements, les élus ont décidé de saisir directement le président du parti qui est le président de la République. Dans une lettre; qui lui a été adressée, les élus ont fait part des graves dépassements du chef du groupe parlementaire. Ces derniers sont au nombre de 90 signataires de cette lettre parmi lesquels on cite Roubah Zebbar ex-président de la commission des finances, Mouad Bouchareb, ex-vice-président de l'APN, Malika Foudil, Nadia Hannachi, Ahmed Saâdani, Youcef Nahat et Dissa Mohamed. Les députés reprochent au chef du groupe parlementaire de marginaliser des cadres compétents du parti en plaçant des intrus à des postes de responsabilité. «Lors de la révision de la Constitution, le chef du groupe parlementaire a désigné des personnes qui n'avaient aucune compétence en droit juridique et n'a pas sollicité des cadres membres de la commission juridique», lit- on dans la lettre. Les députés l'accusent également d'être derrière la polémique concernant l'article 51 de la Constitution qui autorise uniquement les détenteurs de la nationalité algérienne aux fonctions supérieures de l'Etat. Selon nos sources, Mohamed Djemaï a voulu à tout prix introduire des amendements à cet article ce qui a soulevé des réactions contradictoires au sein de la commission. Ce n'est pas tout. Les députés lui reprochent également d'être à l'origine des perturbations qui ont marqué l'adoption de la loi de finances 2016. Plusieurs députés de cette formation ont rejeté les amendements apportés par les proches de Djemaï. Certains d'entre eux avaient même rejoint l'opposition parlementaire pour contester le vote de la LF2016. En raison des instructions données par le chef du groupe parlementaire aux élus, ces derniers ne sont plus sur la même longueur d'onde. «De nombreux députés préfèrent déserter les séances de vote pour ne pas afficher leur désaccord avec les positions du parti», a affirmé un autre député sous couvert de l'anonymat. Les contestataires reprochent également à Mohamed Djemaï d'être quasiment absent. «Le chef du groupe parlementaire n'est jamais là», a affirmé Amel Deroi, ex-vice-présidente de l'APN. Cette élue témoigne que le groupe ne se réunit jamais pour débattre des projets de loi. «Depuis qu'il est à la tête du groupe, les réunions sont convoquées seulement lorsqu'il s'agit des élections», a-t-elle soutenu. Les députés souhaitent à travers cette lettre faire bouger les choses pour redresser le parti. Ces derniers estiment qu'avec le chantier des lois organiques qui seront issues de la nouvelle Constitution, le FLN doit avoir un groupe parlementaire fort et serein, qui sera à la mesure de la responsabilité pour protéger les intérêts du pays. En s'adressant directement au président du parti, les députés affichent encore une fois leur refus de reconnaître la direction actuelle. Malgré l'échec de leur initiative menée avant le Xe congrès pour le retrait de confiance à Amar Saâdani, ces derniers ne baissent pas les bras.