Pour une deuxième fois consécutive, la rencontre des opposants de Saâdani empêchée par les policiers. Une fois encore, la villa d'El Biar qui fait office de permanence parlementaire et QG du groupe de Abderrahmane Belayat, résolument opposé à Saâdani, a été barricadée par de nombreux policiers, dépêchés sur les lieux en uniforme et en civil. Une conférence autour de la chute du prix du pétrole sous le thème «Défis et possibilités de riposte» a été ainsi perturbée par la police, puisque la majorité des journalistes n'ont pu accéder à l'intérieur du siège de cette permanence parlementaire. Environ, cinq anciens ministres, des députés à l'image de Ahmed Saâdani, cousin germain et gendre du SG et président de la commission économique de l'APN, et d'autres sénateurs ont pris part à la conférence d'hier animée par un économiste et universitaire. Le président de l'Assemblée populaire nationale et ancien ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari, de même que Amar Tou, ex-ministre des Transports, Boudjemaâ Haïchour, ex-ministre de la Poste et des Technologies de l'information et des télécommunications, Rachid Harraoubia, ancien ministre de l'Enseignement supérieur ont participé à cette rencontre où un à deux journalistes seulement ont pu y accéder. Les autres ont été empêchés de se rapprocher de la villa. La police qui a bloqué l'entrée de la villa avait interdit aux journalistes et militants l'accès à l'intérieur. Pourtant, la villa en question est louée à titre d'«une permanence parlementaire» par des députés et membres du Conseil de la Nation, a souligné, hier, Boualem Djafer en sa qualité de sénateur. D'autres également parmi les contestataires de la légitimité de Saâdani ont été de la partie, à l'image de l'ancien chef du groupe parlementaire, Daâdoua Layachi et l'ex-porte-parole du parti, Kassa Aïssi. La police comme de coutume justifie son intervention par l'absence d'autorisation d'organisation de cette rencontre. Ce groupe qui conteste la légitimité de la direction actuelle du FLN à sa tête Amar Saâdani a vu sa première rencontre de ce genre, une conférence-débat autour de «la chute du prix du pétrole» tenue le 6 décembre dernier au même endroit, subir le même sort. Certains, militants et cadres du parti pointent du doigt l'implication des hauts responsables de la police dans le conflit interne et la crise secouant le FLN. Par ailleurs, la crise du FLN a déteint sur l'APN. Le secrétaire général du FLN ne cesse de mettre de la pression sur le président de cette institution pour l'amener à écarter du bureau de l'assemblée, les deux députés qu'il a chassés du parti. Pour rappel, Bouchareb Mouad, député de Sétif et Malika Fodil, députée de Béchar, et Boualem Djaffar, sénateur de Bordj-Bou Arréridj ont été exclus des deux groupes parlementaires du parti.