l'évasion a été planifiée et exécutée avec l'aide de l'avocate du détenu et l'implication de certains membres de la famille de ce baron de la drogue qui n'a que 27 ans! La grande évasion de la prison d'El Harrach n'a pas encore fini de révéler tous ses secrets. Sortie droit du scénario d'un film hollywoodien, cette cavale met en «scène» un jeune homme de 27 ans, du nom d'Oussama, qui est en fait un grand baron de la drogue! Placé sous mandat de dépôt le 28 février dernier pour trafic de drogue, port d'armes à feu, de munitions et faux et usage de faux, cet «Escobar» algérien a réussi, en un laps de temps record et avant même d'être jugé, à planifier une évasion des plus spectaculaires dans la prison ultrasécurisée d'El Harrach. Pour arriver à ses fins, Oussama a «arrosé» tout le monde autour de lui, à commencer par son avocate, à qui il a remis la modique somme de cinq milliards de centimes pour tout organiser! Elle s'est ainsi rendu au pénitencier pour une visite de routine à son client. Après l'entretien et avant de quitter la prison, elle a remis une robe d'avocat et un badge au détenu pour circuler librement dans les couloirs avant d'arriver à la porte de sortie en toute quiétude. Néanmoins, cette avocate «maladroite» n'a pas agi seule, mais elle aura réussi à s'offrir les «services» de certains agents de la prison. Selon l'enquête préliminaire menée par les services de la police judiciaire sous la supervision du parquet, l'évasion a été facilitée, planifiée et exécutée par l'avocate du détenu, avec la complicité de certains agents de l'établissement pénitentiaire et l'implication de certains membres de la famille du détenu, souligne un communiqué de la cour de justice d'Alger, publié samedi dernier. Les premiers éléments de l'enquête ont permis de confondre 17 personnes. Elles ont été présentées vendredi dernier devant le procureur de la République près le tribunal d'El Harrach, pour aide et assistance au détenu H.Oussama dans son évasion de l'établissement pénitentiaire d'El Harrach, indique le même communiqué. Une instruction judiciaire a été ouverte contre les inculpés pour association de malfaiteurs, complicité et aide et assistance à un détenu dans son évasion. Le juge d'instruction a ordonné la mise sous mandat de dépôt de 10 inculpés et le placement sous contrôle judiciaire et des mandats d'arrêt contre ceux en état de fuite. L'enquête suit toujours son cours. Sept personnes, dont trois membres d'une même famille et la fameuse avocate, ont été arrêtées et placées sous mandat de dépôt. L'«Escobar» algérien, lui, est toujours en cavale. Mais cette histoire qui ressemble à un épisode de la série «Prison Break» montre l'ampleur qu'a pris le trafic de drogue en Algérie et les gros moyens dont disposent les trafiquants, même s'ils n'ont pas encore atteint la trentaine. Né à M'sila, dans la commune d'Ouled Adi Legbala, une commune relativement pauvre, Oussama est issu d'une famille modeste; son père est vendeur de pièces détachées automobiles d'occasion au village Brabra, dans la commune d'Ouled Adi Legbala. L'Escobar algérien a vu son train de vie s'améliorer considérablement au point de devenir l'un des plus riches de son village. Il aurait grâce à son «business» réussi à acquérir d'importants biens immobiliers à M'sila et à Alger. Cela sans parler de ses voitures de luxe qu'il exhibait fièrement. Le jeune Oussama n'est malheureusement pas un cas isolé. Beaucoup de nos jeunes ont succombé à l'argent facile que rapporte la vente de ce poison. C'est la terrible réalité d'une société en crise, plus encline à fabriquer des dealers que des leaders...