«L'Algérie a concrétisé durant ces dernières décennies, d'importantes réalisations» Il soutiendra que la préoccupation de l'Etat est de faire en sorte à ce que la rigueur doit être assortie de choix qui assurent le maintien du niveau de vie des Algériens. Le président de la République a adressé un message à la nation, à l'occasion de la Fête du travail où il a abordé plusieurs sujets d'intérêt national. Le chef de l'Etat, qui a rappelé dans sa lettre lue par Mohamed Benamar Zerhouni, tout le soutien qu'apporte l'Algérie au peuple sahraoui dans sa lutte pour l'autodétermination, d'ailleurs objet de la célébration du 1er Mai, a évoqué la question d'une autre lutte celle que mène l'Algérie pour la démocratisation de ses institutions. Abordant les amendements qui ont concerné la Constitution, le président Bouteflika a souligné que la nouvelle Loi fondamentale constituait un acquis qui «nous procure aujourd'hui l'opportunité d'appréhender une nouvelle étape sur la voie de l'ancrage de la démocratie et la consécration des fondements de notre identité et de notre modèle de développement». Pour lui, «la Constitution amendée permettra à l'Algérie de parachever le processus des réformes initié ces dernières années au plan politique en poursuivant la consolidation de l'Etat de droit et de justice, le renforcement des garanties de protection des droits et des libertés du citoyen, la consécration du pluralisme politique et des droits de l'opposition et de l'alternance démocratique». Cette aspiration à la démocratisation effective et réelle de tous les paliers de la représentation politique du pays, aussi légitime qu'elle puisse être, ne peut occulter le défi de l'heure, à savoir la gouvernance, que le chef de l'Etat aborde frontalement dans son message à la nation. D'autant que la conjoncture financière oblige une grande vigilance de la part de l'Etat. «La maîtrise de nos équilibres financiers et économiques en cette conjoncture difficile que nous traversons actuellement à l'instar de tous les pays producteurs de pétrole, ne nous laisse pas d'autre choix que d'opter pour la rigueur dans la gestion des fonds publics, l'utilisation de nos ressources naturelles et la poursuite et l'approfondissement des réformes économiques structurelles en cours, a affirmé le président Bouteflika dans un message à l'occasion de la Fête du travail», a indiqué le chef de l'Etat. Il soutiendra que toute la préoccupation de l'Etat est de faire en sorte à ce que la rigueur «doit être assortie de choix qui préservent, autant que possible, nos principes sociaux et notamment le maintien du niveau de vie des catégories aux revenus modestes». Bouteflika en veut pour argument que «la Constitution récemment amendée prévoit des garanties substantielles des engagements de l'Etat à conserver ses choix sociaux». Rappelant les actions de l'Etat qui ont permis à l'Algérie de tenir bon face à la baisse des prix du pétrole, le chef de l'Etat rappellera que cette politique vigilante a permis à l'Algérie de «contenir les effets de la crise financière mondiale en faisant face aux retombées du recul des prix du pétrole». Il convient de souligner à ce propos que la rigueur est tout de même accompagnée par un frémissement remarquable de la scène économique. A ce propos, le chef de l'Etat souligne cet état de fait et appelle à la consolidation de la nouvelle dynamique et affecte cette mission aux trois partenaires, que sont le patronat, l'Ugta et le gouvernement. «La réunion de la tripartite, prévue prochainement, sera l'occasion d'une concertation sur la poursuite du développement économique dans le sens de la consolidation de la dynamique enclenchée depuis quelques années en matière de création d'emplois et de baisse du taux de chômage, notamment parmi les diplômés universitaires et de perfectionnement du système national de formation pour être au diapason des exigences en termes de main-d'oeuvre qualifiée», affirme le président de la République dans sa lettre aux Algériens. «Il est vrai que l'Algérie traverse aujourd'hui un tournant économique difficile en raison des conjonctures économiques mondiales dans laquelle nous n'avons aucune responsabilité ni nous Algériens ni de nombreux peuples qui luttent quotidiennement pour arracher leur droit au développement et au progrès», a encore souligné le chef de l'Etat. Sur le même sujet, le président Bouteflika a rappelé que «l'Algérie a concrétisé durant ces dernières décennies, d'importantes réalisations, en l'occurrence la transformation de nos ressources naturelles d'hydrocarbures et nos ressources humaines en un potentiel de production tant dans les secteurs public que privé». Concernant le thème de la célébration du 1er Mai, dédié exclusivement à la cause sahraouie, il a relevé que «cette décision consacre la fidélité de la Centrale syndicale à ses principes fondateurs et à son parcours historique, ayant été l'un des éléments essentiels du Mouvement de Libération nationale pour le recouvrement de l'indépendance et de la souveraineté de l'Algérie».