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La «queue» à 5h du matin
ORAN
Publié dans L'Expression le 26 - 01 - 2005

L'Algérien patauge et s'embourbe de plus en plus dans des problèmes qui n'en finissent pas.
Au moment où les citoyens de certains pays peuvent obtenir des documents de leur état civil via Internet et régler leurs problèmes uniquement par correspondance, l'Algérien patauge et s'embourbe de plus en plus dans des problèmes qui n'en finissent pas.
L'administration censée le servir et répondre à ses besoins dans le strict respect des lois, n'est pas clémente à son égard. Il ne suffit pas d'écrire pour réclamer un droit, il faut courir, faire la queue et frapper à toutes les portes, et encore!
Le citoyen doit s'absenter de son travail et faire, parfois un long trajet pour être à 5h du matin devant les portes fermées d'une administration publique dans l'espoir d'être reçu par le directeur et faire une réclamation.
Oui, faire la chaîne chaque dimanche à partir de 5h du matin devant le siège de la direction des transports d'Oran, est une réalité. A 8h du matin arrive l'agent de sécurité, l'air colérique, il ne prend que dix cartes d'identité et seules ces dix personnes pourront voir le directeur, les autres seront renvoyées au dimanche suivant. Un jeune que nous avons rencontré sur place nous a expliqué qu'il est à son quatrième déplacement. «Vous savez, nous a-t-il confié, j'habite hors de la ville d'Oran, pour venir ici je sors de chez moi à 5h du matin, j'arrive devant ces bureaux aux environs de 6h. J'ai toujours trouvé plus de dix personnes devant moi et bien sûr à chaque fois, j'ai été renvoyé. Aujourd'hui, ça va, je suis parmi les dix premiers de la chaîne et je vais pouvoir enfin exposer mon problème au directeur». Se rendre à la direction des transports de la wilaya d'Oran à 5h ou même à 7h du matin, en cette période hivernale, n'est pas sans risque du fait qu'elle est située près du port, soit en retrait de la ville. Pour s'y rendre, il faut passer par une rue complètement isolée, puis sous un tunnel et descendre les 86 marches d'escaliers qui traversent le jardin public où crèchent plus d'une vingtaine d'ivrognes. Ça fait vraiment peur. Une personne que nous avons rencontrée dans cette chaîne nous raconte : «Ça fait quinze jours, en traversant ce jardin, j'ai été accosté par deux délinquants, ils m'ont fouillé et n'ayant rien trouvé d'intéressant, ils ont pris un paquet de cigarettes et un briquet. Connaissant ce lieu, je ne prends sur moi que cent dinars pour assurer mon transport». Est-ce que les responsables concernés savent qu'il existe des citoyens, qui prennent des risques et souffrent énormément pour régler des problèmes qui, peut-être, ne méritent même pas un déplacement?
Est-ce qu'ils savent que pendant qu'ils dorment bien au chaud, leurs frères les attendent dehors sous le froid ou sous la pluie. Est-ce qu'ils savent comment se comportent les agents de sécurité avec ces petites gens? Si oui, notre avenir ne peut être qu'incertain.


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