L'Assemblée populaire communale de Sétif renoue avec la crise. Ainsi, la session ordinaire de lundi dernier été boycottée par 17 élus sur les 33 membres que compte l'assemblée précitée en prise avec des remous, et ce, depuis le 15 mai 2004 date de l'installation de l'actuel maire d'obédience FLN, contesté par des élus de son parti. Les frondeurs ont, à travers les dix griefs consignés dans une plate-forme de revendications, montré du doigt le maire. Selon le document, ce dernier divise pour régner. Il lui est aussi reproché sa gestion individualiste des affaires d'une cité qui patauge dans d'inextricables problèmes. L'impasse dans laquelle a été engouffrée une aussi importante commune interpelle les autorités locales mises en demeure par les citoyens de mettre un terme à cette gabegie. « Une ville comme Sétif qui n'en finit plus avec ces querelles de clocher mérite, eu égard à ses potentialités, mieux », tels sont les propos de nombreux citoyens écœurés par les récurrentes crises envenimant davantage l'atmosphère au niveau d'une assemblée complètement disloquée. Notons, par ailleurs, que 25 communes sur les 60 que compte la wilaya s'embourbent elles aussi dans des conflits qui mettent à mal les affaires du citoyen. Les pouvoirs publics, qui ne sont pas exempts de reproches dans ces « gesticulations », vont-ils y mettre le holà ?