Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a déploré que l'activité de transplantation d'organes sur donneurs décédés en Algérie soit en deçà des besoins des nombreux malades en attente de greffes. Le ministre a relevé que les pathologies des insuffisances rénales et des insuffisances hépatiques, pour lesquelles les greffes ont été effectuées jusque-là, sont essentiellement sur donneurs vivants. Les statistiques donnent raison au ministre. Il faut savoir, en effet, qu'autour de 230 greffes sont pratiquées annuellement, ce qui est «très peu comparativement aux demandes éligibles potentielles», se comptant par plusieurs milliers. «Cette situation montre les limites de la greffe à partir de donneurs vivants et indique de façon claire que la seule alternative est dans la mise en place d'un cadre organisationnel adéquat assurant le développement de la greffe d'organes, de tissus et de cellules à partir de donneurs en état de mort encéphalique», soutient le ministre de la Santé.