«Rien ne changera avant 2019» L'un des pères fondateurs de la presse algérienne après l'indépendance, Noureddine Naït Mazi, est décédé le 14 avril dernier à l'âge de 81 ans. Le FLN n'oublie pas les siens. Avant d'entamer la cérémonie de la célébration de la Journée mondiale de la presse, à l'hôtel Moncada (Alger), le secrétaire général du parti, Amar Saâdani n'a pas omis de rendre hommage au défunt Noureddine Nait Mazi, ancien directeur du journal El Moudjaihid et militant du FLN. «Je demande d'observer une minute de silence à la mémoire des martyrs et de tous les journalistes qui nous ont quittés, je pense notamment au défunt Nait Mazi, ancien directeur du journal El Moudjahid qui vient de nous quitter», a affirmé Amar Saâdani. L'un des pères fondateurs de la presse algérienne après l'indépendance, Noureddine Nait Mazi, est décédé le 14 avril dernier à l'âge de 81 ans des suites d'une longue maladie. Entamant son allocution, le secrétaire général du FLN, est sorti hier de sa réserve à l'occasion de sa rencontre avec la presse, à l'hôtel Moncada (Alger). Interrogé à propos de son silence assourdissant par rapport à la publication de la photo du président Bouteflika, affaibli, par Manuel Valls, la nuit du 10 avril dernier, Saâdani a eu cette réponse: «Quand les relais de la France se tairont, on en parlera.» «Tant que les ennemis du président continuent à évoquer son nom, on leur cède la parole», a-t-il indiqué. Il faut que je rappelle une chose dans ce contexte: «Le président Bouteflika a été élu par le peuple algérien, le peuple algérien uniquement, non pas à l'extérieur, mais à l'intérieur des frontières.» De même estime-t-il «ce n'est pas avec un tweet qui n'est d'aucune portée sur le chef de l' Etat qu'on pourra changer le président et désigner un autre à sa place». En faisant allusion à ceux qui réclament la présidentielle anticipée, il dira: «Ceux qui veulent écourter la période nous séparant de l'échéance de 2019, qui endossent déjà leurs costumes de présidentiables, doivent remettre leurs survêtements jusqu'à 2019.» «Le président est toujours là et avec lui des citoyens propres, honnêtes, le peuple algérien et le FLN jusqu'à 2019», dixit Saâdani. «Le président de la République est élu par le peuple. Et la prochaine élection aura lieu en 2019, pas avant», a-t-il appuyé. Sans citer le nom du Premier-ministre français, le patron du FLN a fait savoir que «la diffusion de cette photo ne changera rien en Algérie». Pour Saâdani «le Premier ministre français déçu de sa menue moisson lors de sa visite en Algérie, a publié par mauvaise foi et représailles ladite photo du président Bouteflika». «Manuel Valls a twitté parce qu'il n'avait pas obtenu assez de contrats escomptés», selon lui. Rassurez-vous «l'Algérie va bien, le président va bien. Ce n'est pas un twitt qui va changer quelque chose, le changement ne peut advenir que si le peuple le veut bien», a-t-il encore ajouté. Faisant allusion aux acteurs de l'opposition, il indiquera qu'«il y a des gens qui sont assoiffés et veulent s'accrocher au pouvoir, la moindre photo comme celle-là, leur donne l'illusion et les fait rêver de revenir au pouvoir», a-t-il commenté. «Il n' y aura de retour qu'à travers les urnes en 2019», dit-il. Saâdani a commenté tardivement, soit plus d'une vingtaine de jours après les faits, la une du journal Le Monde sur l'enquête des «Panama papers» dont l'un des articles traitant des noms d'Algériens cités dans ce scandale est illustré par la photo du président Bouteflika. Ainsi, en fustigeant ce journal, il indiquera: «Vous avez suivi comment ce plus vieux et grand journal français, réputé crédible est tombé dans le mensonge, la désinformation et la manipulation.» «De grands médias internationaux se sont discrédités en jouant un rôle maculé dans des complots visant la désagrégation et le morcellement des Etats et l'atteinte à leurs symboles et grands zaïms», a-t-il déploré. En s'attaquant à la chaîne de télévision étatique France 24 qui a invité Ferhat Mehenni, le président du MAK, Saâdani poursuit: «Il y a d'autres exemples dans ce sens comme ce média sous l'influence des lobbies sionistes qui invite sur ses plateaux et offre ses colonnes pour les séparatistes.» A propos de la tournée de l'ancien ministre de l'Energie à travers les zaouïas, Saâdani, le premier représentant du pouvoir à défricher le terrain sur la voie de la réhabilitation de Chakib Khelil, a soutenu que «Chakib Khelil est un cadre algérien comme les autres. Les zaouïas sont des lieux saints. Nous souhaitons tous faire des virées dans les zaouïas». S'agissant des agitations sur le plan organique qu'a connues son parti durant son éclipse, Saâdani dira «tout va bien dans le meilleur des mondes». D'après Saâdani «l'Etat s'est engagé à protéger la liberté de la presse contre tout préjudice à travers la calomnie, le dénigrement et la médisance au détriment des citoyens ou des institutions constitutionnelles».