À l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le secrétaire général du parti du Front de libération nationale, Amar Saâdani a présidé, hier, à l'hôtel Moncada, Alger, une réception en l'honneur des professionnels des médias. Après avoir rendu un « vibrant » hommage à la famille de la presse, le SG du FLN a saisi cette occasion pour s'exprimer sur des questions d'actualité. Au sujet de la publication sur twitter de la photo du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, par le Premier ministre français, Manuel Valls, Saâdani a affirmé que ce n'est pas une photo sur twitter qui va changer le président de la République. Il a soutenu que Bouteflika a été élu par le peuple à l'intérieur des frontières algériennes et non à l'extérieur. « Ce n'est pas un tweet qui va changer les choses », a-t-il lancé. Pour lui, le Premier ministre français, sans le citer, est venu pour « avoir des contrats et comme il n'a rien obtenu, il s'est fâché ». Il a annoncé que le « chef de l'Etat se porte bien et l'Algérie va aussi bien ». Invité à commenter son silence depuis la publication de cette photo, Saâdani a répondu que « tant que les collaborateurs de la France ont parlé et tant que les ennemis du président se sont mis à le défendre, nous avions préféré garder le silence ». Interrogé sur la tournée du l'ancien ministre de l'Energie, Chakib Khelil, dans les zaouïas, le SG du FLN a fait savoir que « Chakib Khelil est un cadre de l'Etat. Les zaouïas sont des lieux purs et nous voulons tous y aller ». Par ailleurs, Saâdani a plaidé pour une presse libre et professionnelle qui doit faire preuve de « neutralité » et d'« objectivité » dans le traitement de l'information. Le numéro 1 du FLN ne veut pas voir une presse soumise aux puissances de l'argent ou politiques. Il dira que son parti compte beaucoup sur les médias en tant que partenaire politique. Il a souligné que la nouvelle Constitution a consolidé le principe de la liberté de la presse. Il affirmera que les médias ne doivent pas être une tribu,ne pour les apôtres des idées séparatistes et manipulatrices. Pour Saâdani, la journée du 3 mai est aussi une occasion pour rappeler les efforts consentis par notre pays pour la promotion de la presse. Le leader du FLN a soutenu que la presse doit être un « rempart contre le terrorisme et la violence. Un rempart contre les prêcheurs de haine et contre tous ceux qui veulent porter atteinte à l'Algérie, ses valeurs, ses constantes et à son unité », a souligné Saâdani.