le chef de l'Exécutif s'est engagé à mettre tous les moyens au profit des journalistes et correspondants pour assumer leur mission dans les meilleures conditions. «Les journalistes et correspondants locaux auront tous les moyens qui leur permettront d'exercer leurs nombreuses missions dans les meilleures conditions», c'est l'engagement pris hier par le wali de Béjaïa lors de la Journée mondiale de la liberté de la presse dont les festivités ont été organisées principalement par l'Association des journalistes correspondants de presse à Béjaïa. L'occasion a été saisie comme chaque année pour rendre hommage aux journalistes décédés de la région à travers notamment, un film documentaire réalisé par la cellule de communication de la wilaya. Cette année, L'Ajcb a fêté la Journée mondiale de la liberté de la presse par un riche programme fait d'un dépôt de gerbe de fleurs sur la place de la Liberté d'expression, Saïd-Mekbel et une série de conférences toutes aussi importantes les unes que les autres à la Maison de la culture Taos Amrouche de Béjaïa. La célébration a été entamée par une projection vidéo en hommage aux journalistes de la région, suivie d'une prise de parole du wali qui s'est engagé pour l'occasion à mettre tous les moyens au profit des journalistes, notamment les correspondants pour assumer leur mission dans les meilleures conditions. Interpellé sur le projet d'une Maison de la presse, le chef de l'exécutif s'est montré sensible à la question d'autant plus que l'exposé fait par l'association autour de la situation des correspondants locaux n'est pas aussi reluisante qu'on pouvait le penser. Djamal Ikhloufi et Mohand Ait Uighil, deux militants de la cause amazighe et enseignants de la langue amazighe, sont revenus sur «les défis de l'écriture journalistique en tamazight», sur «le parcours du journalisme d'expression amazighe» pour conclure au final qu'il n'est qu'à ses premiers balbutiements. Tour à tour, les deux conférenciers ont brossé un tableau des plus détaillés sur toutes les expériences initiées dans ce sens avec pour remarque: quelques initiatives abordées sont restées confinées dans le domaine du militantisme et de la culture loin du journalisme d'information. Pour la thématique «résistance», l'Association des journalistes et correspondants de Béjaïa (Ajcb) a invité Djoudi Attoumi, Mohamed Abad et Moukhtar Bourouina respectivement, moudjahid-écrivain, président de l'Association Machaâl El chahid et journaliste pour animer une conférence ayant pour thème: «L'exercice journalistique: jeux et enjeux.» Les trois conférenciers ont relaté l'histoire de la presse algérienne chacun à sa manière, notamment durant la guerre de Libération nationale. Globalement, la situation de la presse locale et nationale et les conditions d'exercice de cette profession ont été évaluées par les participants tant à l'échelle locale que nationale. Comme chaque année, les journalistes et correspondants de presse de Béjaïa ont eu un moment de concertation empreint de solidarité et surtout d'hommage que certains ont préféré boycotter pour des raisons qui traduisent parfaitement le manque de considération et d'intérêt aux correspondant locaux. Qu'à cela ne tienne, l'Ajcb s'est penchée sans détour sur leur cas, à savoir les conditions de leur travail et s'est engagée à arracher le projet d'une Maison de la presse pour eux car ils en ont fortement besoin tout comme le reste de la profession. L'Association des journalistes et correspondants de presse de Béjaïa peut se targuer d'avoir arraché cette Maison de la presse, l'autorité de wilaya en a fait promesse publiquement.