Le dossier de la réforme des structures de l'Etat a été à l'ordre du jour du dernier Conseil de gouvernement. Poursuivant sur la lancée de la réunion de l'Exécutif du 26 novembre dernier, celle de ce week-end a abordé le volet en rapport avec les collectivités territoriales et l'administration locale. Le travail du Comité national de réforme des structures de l'Etat (Cnrse), installé par le chef de l'Etat l'été 2000, est donc mis à contribution pour trouver la meilleure formule qui garantirait un bon fonctionnement des structures de l'Etat. Le Comité, présidé par Sbih, avait rappelons-le, fortement insisté sur l'impérieuse nécessité de réformer le mode de fonctionnement des assemblées locales, pour en faire un réel instrument de gestion citoyenne. L'implication du citoyen dans la vie de sa commune est, à ce titre, considérée comme une condition sine qua non de la réussite de la réforme, en sus de la nécessité de la décentralisation de la décision et la responsabilisation de l'administration à l'échelon local. D'ailleurs, dans son communiqué final, le Conseil de gouvernement estime qu' «une dynamique d'autonomisation et de responsabilisation de l'administration locale pourra contribuer, à l'évidence, à rapprocher les centres de décision des administrés», avec, bien entendu, comme objectif «une implication plus importante des citoyens dans la gestion des affaires de la Cité». En application des recommandations du Cnrse, le gouvernement engage une réflexion sur le concept de «Décentralisation-déconcentration» qui, selon l'Exécutif, a besoin d'une nouvelle vision à même de permettre au citoyen d'avoir une participation active dans la gouvernance de sa commune. Il s'agit, en fait ,de mettre en place les instruments de «la démocratie locale, comme nouveau champ de régulation entre l'Etat et les citoyens». Une approche qui semble, en tout cas, constituer l'une des constantes du gouvernement Benflis, volontairement engagé dans la promotion de ce que le chef de l'Exécutif qualifie de «démocratie participative». La tenue d'un Conseil de gouvernement entièrement consacré à la réforme des structures de l'Etat, est en soi, un élément concret qui plaide pour une très probable accélération du processus de réformes initié par le chef de l'Etat depuis son accession à la tête du pays. Des réformes touchant à la justice et à l'école. Bouteflika a d'ailleurs annoncé une réunion du Conseil des ministres spécialement destiné à débattre de la question de la réforme scolaire. Le principal verrou politique ayant sauté, à la suite du départ de Benhamouda du secrétariat général du FLN, cela a permis un retour en force de l'esprit des réformes au sein de cette formation politique et s'est traduit par une redynamisation du processus au niveau de l'Exécutif, et bientôt, affirme-t-on, au niveau institutionnel. Le référendum sur l'amendement de la Constitution sera sans doute la dernière touche à la réforme de tout l'édifice de l'Etat. Mais en attendant, Benflis semble vouloir accomplir des pas importants dans le sens d'une plus grande disponibilité de l'administration en direction des citoyens.1