«H'djila» est traînée à deux reprises dans deux endroits différents pour être violée sous la menace d'un couteau... Les débats sont dévastateurs... Se faire prendre bêtement et sauvagement comme une... oie, n'arrive qu'aux fillettes aux proportions démesurées et franchement attirantes. Et lorsque cette «oie» se prénomme H'djila, le drame est là. Cette «H'djila a pris le risque de rendre un sourire franc, vicieux et provocateur... Elle l'a payé cher, très cher. Violentée, brisée, elle a perdu son hymen et l'honneur de sa famille. R.F., 22 ans, conducteur invétéré d'un J5 a commis son forfait à deux reprises. Suivons les déclarations de M.Y., 14 ans dite «H'djila» victime et R.F., inculpé d'attentat aux moeurs que le juge de l'audience correctionnelle trouvera pire et prononcera donc en fin de débats, l'incompétence, donc direction le tribunal criminel d'Alger. La victime est d'abord priée d'écouter la version du jeune. Ce dernier nie avoir «violé» la petite. Il écarte l'usage de violence, les menaces. «Elle va vous le dire, je ne sais pour quelle raison j'ai couché avec elle dans le J5 et avant dans la cage d'escalier du bâtiment, sis à Aïn Naâdja», marmonne, l'oeil gris, R.R., à la corpulence élancée mais possédant un visage émacié et une fossette qui fait de lui un figurant de thriller de série B. - «Ce n'est pas tout, coupe la victime, il a omis exprès d'évoquer l'usage de l'arme blanche et je vous...» - «Taisez-vous, victime ! Laissez-le parler, après vous aurez tout le temps de donner votre version», ordonne le juge. R.F. reprend ses dires par un inattendu: «J'ai demandé sa main, M. le président.» - «Après les dégâts. Quelle main avez-vous demandée ? Une main meurtrie. Vous croyez qu'elle va vivre longtemps avec vous et le cauchemar des deux viols avec?», se fâche presque le magistrat. Fatima Chrief, la charmante procureur, et mère d'un ado de 16 ans intervient: «L'avez-vous invitée ? Lui avez-vous fixé vos désirs ? Est-ce elle qui vous a demandé de la pousser sous les marches de escalier ?» «Oui madame. Elle m'a suivi. A vrai dire elle savait très bien qu'en me suivant ce n'était pas pour effectuer une virée au marché», répond avec effronterie le «gamin» qui revient sur la demande en mariage de sa victime. «Et pourquoi donc?» rugit le juge. «Pour réparer ma faute...» rétorque R.F., le visage «vert» pour la première fois depuis le début de l'audience. «H'djila» est invitée à donner sa version qui est le «clou» de celle de son bourreau. «Il m'a fait mal. Il m'a déshonorée. Il m'a eue. Il m'a menti» raconte en sanglotant la victime, du haut de son 1,72 m aux proportions physiques d'une dame mariée et mère d'enfants. Chrief requiert cinq ans fermes avant que M.Mostefa Haddadi encore sous le choc de la perte deux jours auparavant, de son très cher confrère M. Rabah Zertit, ne s'exclame: «C'est une honte. L'affaire devrait passer à la crim!» Le détenu a usé du subterfuge du mariage. Nous savons très bien qu'à sa sortie de taule, il la renverra chez elle avec les «compliments» de la belle-famille qui ne voudra jamais d'une fille des rues», s'exclame le conseil qui réclame, outre les dommages et intérêts (400.000 DA), la requalification du délit en crime. Le juge le suivra et donc rendez-vous au Palais de justice Abane Ramdane d'Alger où Hamza aura tout le temps de méditer l'horreur dont il s'est rendu coupable à l'encontre d'une mineure d'un physique trompeur.