Le congrès a été une réussite totale «Nous sommes un parti au pouvoir, nous l'assumons», appuie M. Ouyahia pour dire que le RND revendiquera aussi sa part de ce même pouvoir. Dans une ambiance de fête, les travaux du congrès extraordinaire du Rassemblement national démocratique (RND) ont pris fin hier, à Alger par l'adoption des résolutions organique, politique, économique et sociale et d'une résolution relative au programme d'action du parti. Une motion spéciale a été adressée par les congressistes au président Bouteflika. Le parti a exhorté ses militants «à oeuvrer dans cette direction, au sein des institutions locales et nationales, et auprès de la population», rappelant son soutien «constant» au moudjahid Abdelaziz Bouteflika depuis 1999. Les 1600 congressistes, dont 500 femmes,ont applaudi à chaque évocation du nom du président Bouteflika qui a salué dans une lettre avant-hier l'élection du secrétaire général du parti, Ahmed Ouyahia. «J'ai suivi avec intérêt le vote qui vous a dûment porté, dans le cadre d'une opération démocratique, à la tête du RND, ce parti qui a de tout temps adopté des positions nationales marquées du sceau de l'intégrité et de la sagesse, dans le seul but de placer les intérêts suprêmes du pays au-dessus de toute considération, à la faveur d'un programme politique et social rénové et d'une ligne nationale droite», a indiqué le président Bouteflika. Au cours de ce congrès, il a été procédé à également à l'élection des 421 membres du conseil national dont 129 femmes, soit 31% et 110 jeunes, soit 27%. Des chiffres dont le nouveau secrétaire général s'est dit fier puisque, explique-t-il, «la composante du conseil national du RND est composée de 31% de femmes et non de 30% comme l'exigent les textes et de 27% de jeunes et non de 20% comme l'exigent les mêmes textes». «Nous sommes fiers de ces chiffres», se félicite encore Ahmed Ouyahia lui-même élu avec 1 513 voix, contre seulement 21 voix pour son concurrent, Belkacem Mellah. M.Ouyahia a indiqué que le recours au vote était «une évidence» dans la mesure où les membres des secrétariats de wilayas et du conseil national ont été choisis par le même procédé. Il a souligné, à ce propos, que le congrès du RND «représente une victoire du droit et de la justice», rappelant les «tentatives de quelques cadres du parti de reporter la tenue du congrès», annonçant que «le Conseil d'Etat avait proclamé la nullité du recours, ce n'est que justice pour le RND». La fête est terminée, place au boulot et les choses sérieuses commencent pour la deuxième force politique du pays. Que de défis attendent cette nouvelle équipe! Fort de la confiance du président et de son parti, Ouyahia compte descendre sur le terrain pour mener la bataille politique. Une bataille qu'il dit d'explication et de concrétisation réelles sur le terrain du programme du président. Dans son message de clôture des travaux de ce congrès extraordinaire, Ahmed Ouyahia a affirmé que son parti assume son statut de parti du pouvoir. «Nous n'avons aucun complexe d'être un parti du pouvoir puisque nous faisons partie de la majorité qui gouverne.» «Les règles démocratiques consacrent l'existence d'une majorité et d'une opposition», soulignant que le choix du Rassemblement de faire partie de la majorité «est source de fierté qui pourrait complexer d'autres parties». En réalité, ce message de M. Ouyahia semble plutôt s'adresser à sa famille politique qu'aux autres partis d'oppositions. En assumant cette stature, le RND revendique par la même sa part du pouvoir. «Je suis donc j'existe!». En d'autres termes, le RND n'est pas un simple parti, mais une pièce maîtresse sur l'échiquier du pouvoir, il a un rôle qu'il ne compte pas abandonner. Ahmed Ouyahia a rappelé que le soutien de son parti au président de la République «va de soi», expliquant que cela «se justifie par son souci pour la sécurité et la stabilité du pays», deux acquis réalisés, ajoute-t-il, «grâce à la politique de Réconciliation nationale et les réformes engagées par le chef de l'Etat». Il a indiqué que ce soutien «se traduit également par l'appui qu'apporte le RND au gouvernement dont il est partie prenante». Le SG du RND a estimé que «l'Algérie est devant un virage crucial qui exige la mobilisation de tout le monde», relevant que les positions qui ne constituent pas d'alternatives ne sont en fin de compte que de «pure agitation» allant jusqu'à qualifier l'opposition. Il a soutenu, à ce propos, que l'approbation par les députés du RND de la loi de finances 2016, s'est faite par «conviction et engagement». M.Ouyahia a «salué le processus de réformes engagées par le président de la République», réitérant aussi son soutien pour «l'Armée nationale populaire et les autres corps de sécurité pour les efforts qu'ils accomplissent dans la lutte contre le terrorisme et pour la préservation de la Sécurité nationale».