Ils passeront le Ramadhan dans la décence le wali a indiqué que 7000 autres familles seront relogées avant le Ramadhan prochain. La 21e opération de relogement des habitants des cités précaires au niveau de la wilaya d'Alger débute aujourd'hui dans sa première phase, a indiqué hier le wali d'Alger Abdelkader Zoukh, lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège de la wilaya. Ainsi, 1500 familles habitant ces cités dans les municipalités de Bouzaréah, Bab El Oued, Ouled Fayet, seront relogées à cette occasion. Cette opération de distribution de logements qui entre dans le programme global de la wilaya visant à atteindre l'objectif de capitale sans bidonvilles, sera poursuivie,précise Zoukh, par trois autres opérations qui cibleront le relogement de quelque 5500 autres familles habitant les autres grandes cités précaires existant encore à Alger, à savoir El Hamiz (1800 familles), Dergana (1400 familles), Haouch El Kerrouche (1700 familles), Oued Semmar (1300 familles) et Gué de Constantine (1000 familles). Le déroulement de ces trois opérations aura lieu, selon Zoukh, au plus tard avant la fin du mois de Ramadhan prochain. M.Zoukh, qui se félicite de la transparence qu'a connue l'opération de distribution de ces logements, affirme que cette 21e opération ne sera pas la dernière au niveau de la wilaya d'Alger. «De nombreuses autres opérations seront inscrites et toute personne occupant une habitation précaire aura droit à un logement digne», a-t-il indiqué, avant d'ajouter que la wilaya d'Alger ne permettra jamais à l'avenir l'implantation de nouvelles cités précaires. «Les services de sécurité interviendront autant de fois qu'il le faudra pour empêcher les personnes qui oseront se permettre un tel agissement», a-t- il ajouté. Sur un autre plan, le wali d'Alger fera savoir que la démolition de ces cités précaires permettra à la wilaya de récupérer quelque 395 hectares. Une grande partie de cette surface sera destinée à la construction de logements, tandis que le reste sera consacré à la réalisation des équipements publics. Avec cette surface récupérée, «la wilaya d'Alger n'aura plus besoin de recourir au foncier des wilayas limitrophes pour réaliser ses programmes de logements», souligne-t-il, en précisant que la wilaya d'Alger connaît en ce moment la réalisation de 150.000 logements dont 42.000 seront livrés avant la fin de l'année en cours. Par ailleurs, il y a lieu de signaler que la wilaya d'Alger connaîtra avant la fin du mois de Ramadhan prochain, en plus de la distribution de ce quota de 7000 logements publics, la distribution de près de 20.000 autres logements selon les autres formules, notamment Aadl, LSP, LPL. Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, avait, rappelons-le, indiqué que le gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir de le faire pour honorer ses engagements quant à la livraison dans les délais de tous les projets de l'habitat. Dans ce sens, le ministre avait fait savoir récemment à l'occasion d'une visite qu'il a effectuée aux cités de Sidi Abdallah et de Ouled Fayet, que le gouvernement a engagé des négociations avec certaines entreprises réalisatrices de projets en cours de réalisation, afin d'accélérer la cadence des travaux et l'acquisition des équipements nécessaires pour la livraison des projets en question avant la fin du mois sacré prochain. Cet objectif, rappelons-le, ne concerne pas uniquement la wilaya d'Alger, mais l'ensemble des wilayas du pays. De nombreuses wilayas, apprend-on par ailleurs, sur des instructions reçues du Premier ministre et du ministre de l'Habitat, s'apprêtent à livrer au courant du mois de Ramadhan prochain, plusieurs unités de logements selon les différentes formules au profit de leurs bénéficiaires. Résidant dans un hôtel depuis plusieurs années à Belouizdad Une vingtaine de familles risquent l'expulsion Le wali d'Alger Abdelkader Zoukh menace de faire tomber le couperet dès aujourd'hui. Près de 20 familles résidant à l'hôtel Zaïm sis 15, rue Nacira Nounou à Belouizdad (Alger) sont menacées d'expulsion. Les autorités de la wilaya d'Alger ont saisi ces familles, les priant de quitter les lieux car l'établissement serait détruit. «Nous habitons dans cet hôtel depuis au moins 15 années et on vient aujourd'hui nous annoncer qu'il faut quitter les lieux; mais où aller? Nous sommes des familles avec des enfants; on n'a pas d'autres lieux de résidence», se plaignent des représentants de ces familles qui ont rendu visite à la rédaction de L'Expression. Cette menace d'expulsion qui intervient à la veille du mois sacré du Ramadhan et des examens de fin d'année n'est pas faite pour arranger les choses. «Nous avons des enfants scolarisés, que vont-ils devenir une fois qu'on nous aura jetés dans la rue?», crie Chahra, une mère de famille qui s'est présentée avec son enfant à la rédaction. «C'est criminel, c'est inhumain, on n'a pas ou aller, pourquoi on nous jette dans la rue», crie- t-elle. «La wilaya d'Alger est en train de reloger ceux qui ont bravé l'Etat et construit des bidonvilles. Nous aussi nous avons droit à des logements sociaux, nous sommes des Algériens, ces logements n'appartiennent pas à Zoukh, mais à l'Etat algérien», s'emporte une autre femme qui affirme que l'hôtel a été privé d'eau et d'électricité depuis maintenant quatre jours «parce que le propriétaire n'aurait pas réglé ses factures». Dans cet hôtel vivent depuis des années près d'une vingtaine de familles dont des couples, avec des enfants, des mères célibataires et des femmes divorcées. Leur expulsion ne fera qu'aggraver une situation déjà dramatique.