À Gaza, au moins 3 860 Palestiniens ont été tués et 5 979 blessés, sans compter les centaines de morts supplémentaires causés par la reprise, dans le nuit de lundi à mardi, des bombardements israéliens dans l'enclave. Le bilan humain particulièrement lourd au cours des trois derniers mois dans les territoires occupés. L'entrée en vigueur, le 19 janvier, du cessez-le-feu, désormais caduque entre Israël et le Hamas s'est également accompagnée d'une montée des violences en Cisjordanie occupée, où 123 Palestiniens ont été tués, dont 19 enfants et 6 femmes, lors d'opérations militaires israéliennes ou dans des échanges de tirs. En outre, les attaques menées par des colons israéliens contre des villages palestiniens ont blessé 118 personnes. Par ailleurs, 10 Israéliens, dont 2 enfants, ont été tués par des attaques palestiniennes. Côté israélien, 59 otages capturés le 7 octobre sont toujours entre les mains du Hamas et d'autres groupes armés, tandis que 30 soldats israéliens ont trouvé la mort dans les affrontements. Entre le 7 décembre 2024 et le 13 mars 2025, les autorités israéliennes avaient avancé ou approuvé la construction de près de plus de 10 000 logements en Cisjordanie occupée, dont près de la moitié à Jérusalem-Est. Une accélération récente et inhabituelle des activités israéliennes de colonisation dans les territoires palestiniens occupés. Cette tendance s'inscrit en violation de la résolution 2334, adoptée par le Conseil en 2016, qui exhorte Israël à cesser immédiatement toute activité de colonisation dans les territoires palestiniens occupés. Parallèlement, il est a noté que les démolitions et saisies de structures palestiniennes s'étaient également accélérées, au rythme de 460 bâtiments sur la même période, provoquant le déplacement de 576 personnes, la moitié sont des enfants. Pour justifier ces démolitions, Israël invoque l'absence de permis de construire, dont il faut précisé qu'ils étaient « presque impossibles » à obtenir pour les Palestiniens. Le sort des prisonniers palestiniens est inquiétant Depuis le mois de décembre, 1 711 Palestiniens ont été arrêtés en Cisjordanie, portant à 9.406 le nombre total de prisonniers détenus par Israël, dont 3 405 en détention administrative, une pratique dénoncée par les organisations de défense des droits humains. Cinq réservistes de l'armée israélienne ont notamment été inculpés pour abus, y compris des violences sexuelles sur un détenu palestinien. Parallèlement, des Palestiniens libérés par Israël ont fait état de mauvais traitements et d'humiliations durant leur détention. Il est a rappelé, face à cette situation que la résolution 2334 appelle toutes les parties à respecter leurs obligations juridiques et à éviter toute action susceptible d'aggraver la crise. Les tendances négatives sur le terrain compromettent la solution à deux Etats, exhortant la communauté internationale à agir pour prévenir une nouvelle escalade. Le peuple palestinien reste le plus grand perdent.