TAJ entend renforcer ses rangs et remplir dans le but de répondre facilement à l'obligation du quota de 30% de femmes dans les listes électorales. TAJ donne rendez-vous aux femmes ce week-end. Le parti Tajamoue Amal El Djazair TAJ, de Amar Ghoul tiendra en fin de semaine, l'université du printemps consacrée à la femme. Ayant pour thème «la femme algérienne et son rôle à l'avenir», cette rencontre s'étalera sur deux jours les 13 et 14 mai à l'hôtel El Aurassi d'Alger. Selon le porte-parole du parti, Nabil Yahiaoui, environ 2000 femmes venues des différentes wilayas participeront à cet événement. Des personnalités nationales, des ministres, des parlementaires et des militantes du parti seront également parmi l'assistance. TAJ veut faire de l'agent féminin une force de proposition. «Pour la première fois dans l'histoire du pays, les femmes auront enfin un espace libre pour elles qui leur permettra d' exposer leurs préoccupations et les difficultés rencontrées dans l'exercice de la politique», a affirmé Samira Brahimi, députée du TAJ. Cette élue a qualifié cette initiative d'«événement important» vu qu'il débattra sans tabou de tous les sujets, surtout de l'injustice et des contraintes auxquelles sont exposées les femmes dans la vie quotidienne. «La femme peut jouer un rôle important dans la vie politique, mais elle est toujours retenue par ses obligations au sein de la famille», reconnaît cette élue qui parle en connaissance de cause. La rencontre sera axée sur les acquis et les droits accordés à la femme dans le cadre de la révision de la Constitution. Beaucoup de femmes ignorent les lois qui les protègent. S'exprimant dernièrement sur ce sujet, le président du parti Amar Ghoul avait déclaré que cette rencontre sera consacrée à la formation et l'encadrement de la femme. «Elle sera ouverte à toutes les femmes pour leur offrir un encadrement politique, social et technique qui permet à la femme d' avoir des postes de responsabilité à tous les niveaux» avait-il indiqué à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme, organisée à l'hôtel El-Riad, Sidi-Fredj. M.Ghoul avait reconnu que l'homme «n'est pas le seul obstacle» pour la femme, précisant que les us et coutumes, ainsi que les traditions représentent aussi un obstacle». «II faut combattre toute forme de diktat contre la femme», avait insisté Amar Ghoul, en ajoutant que la construction de l'Algérie se fait par toutes les parties de la société, et plus particulièrement la femme. Selon lui, la femme «doit jouer un rôle prépondérant» dans le développement du pays, que ce soit dans le cadre politique, social ou politique», a-t-il dit, avant de relever que «ce rôle ne peut être réussi que si elle travaille en complémentarité avec l'homme pour un seul objectif, celui de l'Algérie». Ainsi, l'université de la femme sera, sans doute, sanctionnée par des résolutions qui vont libérer davantage la femme des contraintes et lui ouvrir des perspectives dans la vie politique. Cette rencontre a un double objectif. Tout en soutenant la femme, le parti entend tirer profit pour renforcer ses rangs et remplir son réservoir afin qu'il puisse répondre facilement à l'obligation du quota de 30% de femmes dans les listes électorales. En prévision des législatives de 2017, le parti de Amar Ghoul semble avoir trouvé la bonne solution pour ratisser large. Ce dernier n'est pas le seul à afficher un intérêt particulier pour la femme. D'autres partis multiplient les propositions et les actions envers les femmes, et ce, pour écarter la reproduction du scénario de 2012 où ils n'avaient pas assez de militantes pour remplir les listes électorales.