Le lancement de ces deux produits biométriques s'inscrit pleinement dans l'optique du gouvernement portée sur la modernisation de l'administration et l'émergence du e-gouvernement. La carte d'immatriculation électronique et le permis biométrique seront mis en circulation à la fin de l'année 2016, selon le chef du projet, Mahieddine Yacine qui explique qu'il s'agit de supports pré-personnalisés, (document vierge), qui seront personnalisés au niveau des deux sites de production des titres et documents sécurisés, à Alger et à Laghouat. Autrement dit, et pour une confidentialité sans faille, concernant les informations les citoyens seront gardées et archivées au niveau de ces centres. En outre, ces titres seront réalisés entièrement au niveau national, et ce grâce à la mise à contribution de deux organismes public et privé, en l'occurrence l'Imprimerie officielle et la société spécialisée HBTechnologies. Par ailleurs, le lancement de ces deux produits biometriques s'inscrit pleinement dans l'optique du gouvernement portée sur la modernisation de l'administration et l'émergence du e-gouvernement, comme riposte et rempart au volume grandissant de la corruption et de la bureaucratie, du fait que ces documents introduisent la notion de gestion automatisée et en connexion au système d'information de l'état-civil du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. A cet effet, une nouvelle organisation institutionnelle a été adoptée pour la mise en oeuvre de cette gestion intégrée sous la forme d'une délégation nationale installée auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, qui aura pour tâche la gestion du problème multidimensionnel de la sécurité routière. Cette dernière sera associée à un système d'information global de gestion de la sécurité routière (la surveillance et le contrôle, l'accidentologie, l'aménagement, les assurances, la prise en charge sanitaire, etc.). Sur le terrain, cela se traduira par l'émergence de nouvelles fonctionnalités. Pour le permis biométrique qui viendra compléter la fonctionnalité du permis à points, il s'agira de permettre aux agents lors de leur vérification, d'avoir un accès instantané à toutes les informations de l'usager, grâce à la connexion immédiate à la banque de données, qui révélera tout l'historique de l'usager. Ceci étant, en cas d'infraction au Code de la route, le contrevenant peut s'acquitter de son amende sur place en utilisant sa carte bancaire, et perdra les points relatifs à la gravité de l'infraction. «Cela mettra fin aux innombrables interventions et facilitera la tâche des agents, fera gagner du temps aux usagers et occasionnera une économie non négligeable pour l'Etat, c'est une manière de servir et de sensibiliser en même temps», explique M.Mahieddine. Concernant la carte d'immatriculation électronique(carte grise), l'apport le plus marquant qui accompagnera sa mise en service, en dehors de la fonctionnalité de contrôle et de vérification, sera sans conteste, la possibilité de recenser électroniquement, les grands consommateurs de carburants, de façon à les affecter à un barème de tarification basé sur la rationalisation de la consommation énergétique. Ceci étant, le chef du projet indique qu'elle sera dotée d'une nouvelle numérotation, il s'agira d'une immatriculation unique et facilitera notamment l'opération de renouvellement, dans le sens où qu'à chaque changement de propriétaire, la carte subira juste une actualisation. Par ailleurs, la planification de la délivrance de ces documents se fera en fonction des besoins et des urgences, il est clair que les premiers concernés seront ceux dont le permis est arrivé à expiration,ou les primo demandeurs, selon M.Mahieddine, qui indique que la généralisation se fera progressivement et sera tributaire du rythme du retrait de la circulation des documents classiques. En somme, le lancement de ces documents rejoint l'opération profonde et soutenue que mènent les pouvoirs publics afin de mettre en place une plate-forme informationnelle, en vue de structurer les systèmes d'information des différents départements ministériels, favorisant l'émergence progressive d'une e-administration.