«Le rendez-vous des législatives de 2017 est notre principale mission», a affirmé M.Guigi qui est membre du conseil national. Le RND s'apprête à installer ses structures. Le secrétaire général du parti, fraîchement élu, a convoqué le conseil national pour les 3 et 4 juin prochain. «Pour aviser les responsables et les membres du conseil national, le secrétaire général a envoyé samedi dernier une correspondance aux structures locales dans laquelle il informe de la tenue de la première session du conseil national les 3 et 4 juin prochain», nous a confié le chef du groupe parlementaire du parti Mohammed Guigi. Cette réunion intervient un mois après la tenue du congrès extraordinaire qui a élu officiellement, Ahmed Ouyahia au poste de secrétaire général. Malgré ses obligations au sein de la première institution de l'Etat, M.Ouyahia ne traîne pas le pas pour faire avancer les choses au sein du parti. Il fait preuve de respect des délais en convoquant le conseil national un mois après le congrès comme le stipulent les statuts du parti. Dans la correspondance, deux questions sont à l'ordre du jour. «Cette session sera consacrée à l'adoption du règlement intérieur du parti et l'élection du bureau politique», a indiqué M.Guigi. Une fois le bureau national élu, le secrétaire général aura du pain sur la planche. Ahmed Ouyahia devra réunir dans les plus brefs délais ses hommes de confiance pour dégager sa feuille de route. «Le rendez-vous des législatives de 2017 est notre principale mission», a affirmé M.Guigi qui est membre du conseil national. À moins d'une année de cette échéance, le parti d'Ouyahia devra mettre les bouchées doubles pour conforter sa position de deuxième force politique et, pourquoi pas, rivaliser avec son conçurrent potentiel, en l'occurrence le FLN. Or, le secrétaire général doit d'abord resserrer les rangs du parti pour ne pas aller aux élections en rangs dispersés. Le mouvement de redressement qui a créé la surprise en rebondissant à la dernière minute avant la tenue du congrès extraordinaire a laissé ses séquelles. Certes, le Conseil d'Etat a rejeté leur requête et le secrétaire général a été élu par la majorité lors du congrès, il n'en demeure pas moins que la plaie est toute récente. Le patron du RND doit s'y mettre de tout son poids pour recoller les morceaux au sein de la base et éviter le spectre d'une fronde à l'avenir. Surtout lorsqu'on sait que de nombreuses figures du parti ne siègent plus au sein du conseil national, entre autres Boubekeur Benbouzid, Chérif Rahmani et Belkacem Mellah. M.Ouyahia a pris ses précautions en écartant ses opposants des instances du parti, mais rien n'est sûr. Ses adversaires ne comptent pas baisser les bras. «Nous avons suspendu notre action pour le moment», a affirmé Nouria Hafsi, qui est un membre actif de ce mouvement. Croisée en marge du séminaire portant sur «les crimes du colonialisme» tenu mercredi dernier au Sénat, Mme Hafsi ne semble pas être vaincue. «Rien n'est perdu, nous avons suspendu pour le moment notre participation parce que nous soutenons le président de la République», a-t-elle affirmé avant d'ajouter: «L'avenir vous le dira.» Ce qui confirme que le mouvement de redressement peut à tout moment renaître de ses cendres. M.Ouyahia qui a survécu au récent mouvement ne doit pas perdre de vue les agissements de ses adversaires au sein de la base. Par ailleurs et en prévision des législatives, le secrétaire général du parti a bien anticipé les choses en renforçant la présence de la femme au sein des structures du parti. Au niveau du conseil national, les femmes sont, au plus, une soixantaine à siéger au sein de cette première instance sur 412 membres.