Routba, à plus de 400 km à l'ouest de Baghdad, est située sur la route principale reliant la capitale irakienne à la frontière jordanienne. La ville est tenue par l'EI depuis 2014. Les forces irakiennes ont lancé hier une offensive pour reprendre aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) la ville de Routba, dans la province d'Al-Anbar (ouest), a indiqué le commandement conjoint des opérations en Irak. Selon un communiqué, des forces spéciales, des soldats, des policiers, des garde-frontières et des combattants paramilitaires pro-gouvernementaux sont impliqués dans cette opération, avec des blindés, de l'artillerie et le soutien aérien de l'armée irakienne et de la coalition antijihadistes sous commandement américain. Routba, à plus de 400 km à l'ouest de Baghdad, est située sur la route principale reliant la capitale irakienne à la frontière jordanienne. La ville est tenue par l'EI depuis 2014. «Routba est importante pour l'ennemi, c'est une autre zone d'appui pour lui», estimait la semaine dernière le porte-parole des forces américaines en Irak, le colonel Steve Warren. L'EI l'utilise pour «organiser et préparer ses forces en vue d'opérations dans (...) la principale zone de combat», avait-t-il indiqué à des journalistes à Baghdad. La ville «n'est pas aussi lourdement défendue que Fallouja ou comme l'était Ramadi», avait-il ajouté, en référence à la capitale de la province d'Al-Anbar reprise fin 2015 aux mains des jihadistes. Selon lui, la ville abrite au plus quelques centaines de combattants de l'EI. Lorsque les Irakiens décideront de la libérer, «ils seront capables de le faire», avait avancé le responsable américain. En juin 2014, le groupe ultraradical avait lancé une offensive qui lui avait permis de s'emparer de vastes pans du territoire irakien à l'ouest et au nord de Baghdad. Depuis, les forces irakiennes ont toutefois regagné du terrain face à l'EI dans la grande province sunnite d'Al-Anbar, en reprenant notamment Ramadi ainsi que la ville de Hit. De larges parts de cette province restent toutefois aux mains des jihadistes, notamment Fallouja, ainsi que la grande majorité de la province de Ninive (nord), dont sa capitale et deuxième ville d'Irak, Mossoul. Et l'EI reste capable de mener des attentats meurtriers dans les territoires contrôlés par le gouvernement fédéral, comme à Bagdad où trois attentats revendiqués par le groupe jihadiste ont fait près de 100 morts en une journée la semaine dernière.