Les représentants de quelques 21 pays de l'Afrique orientale, australe et de l'océan Indien (AfOA-OI), réunis dans la capitale djiboutienne depuis dimanche dans le cadre de la 3è réunion de leur programme régional sur la promotion de la sécurité maritime, ont adopté lundi soir la Déclaration de Djibouti sur la sécurité et la sûreté régionale. Ce document qui se veut une réponse à l'ensemble des crimes maritimes au-delà de la piraterie prévoit l'«élaboration d'une nouvelle stratégie sur la sécurité et la sûreté maritime en AfOA-OI qui sera conçue pour renforcer la Stratégie maritime intégrée à l'horizon 2050 de l'Union africaine et la Charte de l'Union africaine sur le transport maritime». La Déclaration de Djibouti préconise surtout la consolidation des régulations et de la gouvernance maritimes, la promotion de la sécurité et sûreté maritime et l'amélioration des contrôles financiers et des procédures judiciaires dans le domaine. Elle appelle aussi à la promotion de l'économie bleue et le développement des infrastructures maritimes, le développement des ressources humaines et techniques dans le domaine maritime ainsi que la protection de l'environnement marin et la gestion durable des ressources. Les pays de l'AfOA-OI ont salué le travail réalisé jusque là dans leur région grâce aux activités du programme de promotion de la sécurité maritime (MASE) mis en oeuvre par les organisations régionales sur financement de l'Union européenne. Ils ont appelé les partenaires régionaux et internationaux à soutenir la mise en place d'un mécanisme régional de surveillance maritime qui prendra appui sur le Centre régional de fusion de l'information maritime à Madagascar et le Centre régional de coordination opérationnelle aux Seychelles. Ces deux Centres aux missions interdépendantes vont participer à la création d'une architecture de sécurité maritime pour l'ensemble de l'AfOA-OI.