Cette banque n'est plus la banque rentière, entièrement dépendante de Sonatrach, aujourd'hui elle pèse 1,5 milliard de DA de capital. Avec une part de participation allant de 60 à 70% des entreprises publiques, et 30 à 40% des opérateurs économiques, et des particuliers, la banque extérieure d'Algérie (BEA) à réalisé une collecte de 50 milliards de dinars, après seulement un mois du lancement de l'opération de l'emprunt national pour la croissance économique, selon le P-DG de la BEA, Mohamed Loukal. Dans ce sillage, le P-DG explique que ces fonds serviront à financer les grands projets économiques et les intérêts reversés annuellement aux souscripteurs proviendront du fonds de commerce de la banque et non des fonds d'entreprises déjà bancarisés. «Il n'y aura pas de risque de double emploi sur les autres produits de la banque dans le sens où les fonds destinés à l'emprunt obligataire proviendront des dépôts à vue qui seront canalisés pour cette opération, et ne toucheront pas les dépôts à terme qui eux sont destinés aux crédits», précise le P-DG. En outre, M.Loukal annonce que la BEA en tant qu'entreprise commerciale, participera à l'opération et souscrira un montant important, pour la simple raison que l'opération est rentable, et les taux des rendements à 5 et 5.75% sont hautement intéressants. Par ailleurs, le P-DG indique que l'objectif à atteindre étant fixé à 80 milliards de DA, la BEA compte doubler les résultats actuels avant la fin de la durée de l'opération en septembre. Plus en détail, Mohamed Loukal explique que le réseau de souscription, les modalités et les garanties des rendements, peuvent encore amorcer des niches de collecte, et pour cause les facilitations et la sécurisation qui accompagnent l'opération sont l'essence de sa crédibilité. Du fait que les titres peuvent êtres nominatifs ou non, le déplacement du souscripteur n'est pas exigé, et pour les citoyens reticents, et craintifs par rapport à un éventuel effet d'usure le P-DG explique que «les coupons de rendement sont détachables, on peut les encaisser, les offrir ou les détruire, alors si vous voulez participer à l'essor de l'économie nationale, souscrivez et ne touchez pas les intérêts». Dans le même ordre d'idées, il précise que ces titres peuvent également êtres donnés en guise de garantie pour décrocher des crédits bancaires. Par ailleurs, réagissant aux résultats de la BEA durant l'exercice 2015 et sa capacité à amortir le choc externe, le P-DG explique que la BEA se consolide à travers ces paramètres financiers; ce n'est plus la banque rentière, entièrement dépendante de Sonatrach, aujourd'hui elle pèse 1,5milliard de capital, 25 milliards de masse de bilan, 330 millions de résultats, et ce au lendemain du choc pétrolier. «Avec ces chiffres, c'est une banque émergente, et pour atténuer le choc externe nous avons procédé à la diversification de notre portefeuille on a introduit tous les segments de notre clientèle dans notre portefeuille, ce qui fait que les hydrocarbures restent notre client principal, mais le fait d'avoir diversifié nous ressentons moins les effets de ce choc»éclaire le P-DG.Dans ce sens, il est utile de noter que les segments en question ont contribué à cette compensation à hauteur de 161 milliards DA pour les grandes entreprises, 57 milliards pour les PMI/PME et 20 milliards DA pour les particuliers et les ménages.Pour les observateurs de la scène économique, ce résultat est hautement positif, voire inespéré, il y a peu de temps. Et pour cause, l'opération de l'emprunt obligataire n'avait pas eu un déclic, un engouement massif et était même vouée à l'échec pour certains. Ceci étant, ils considèrent que ces résultats sont en grande partie, issus d'un effort considérable du secteur public, et qu'il serait plus convaincant et plus efficient que le secteur privé et les particuliers en soient les principaux pourvoyeurs.