Pour le membre de l'instance présidentielle du FFS, la priorité est de faire aboutir son projet de construction d'un consensus national pour aider le pays à sortir de la crise politique. Sollicité par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, pour faire partie du nouveau gouvernement, le Front des forces socialistes (FFS) a décliné l'offre. C'est l'instance présidentielle du parti qui l'a annoncé, hier. "La direction nationale du FFS a décliné la proposition au motif que la priorité du parti est la reconstruction d'un consensus national et l'organisation d'une conférence nationale de consensus", a déclaré Ali Laskri, au nom de l'instance présidentielle du FFS. Dans son message, M. Laskri a précisé que le Premier ministre a proposé à la direction du parti deux portefeuilles ministériels "pour appliquer le programme du Président". Le refus du FFS d'intégrer le gouvernement est motivé, souligne Ali Laskri, par le souci du parti de faire aboutir son projet de reconstruction du consensus national. Ce projet, précise M. Laskri, "vise à élaborer avec l'opposition politique, la société civile et le pouvoir un programme consensuel de sortie de crise". Le FFS, qui s'est résolu à réunir les forces vives de la société dans le cadre d'une conférence nationale de consensus, estime qu'un certain nombre de questions paraissent essentielles, car "elles peuvent constituer la substance de ce consensus". Parmi ces questions, le FFS analyse que "la nécessité d'une transition démocratique se fait chaque jour plus urgente". Cela est dû, ajoute-t-on au FFS, "à l'échec de l'ouverture politique post-événement d'Octobre 88", d'où "le pays n'est pas entré dans un processus de transition véritable". "Chaque occasion ratée ajoute à la complexité de la situation. Le statu quo est le contraire de l'unité et de la cohésion sociale, le contraire de la stabilité et de la sécurité du pays", souligne la direction du FFS, ajoutant que "tout est possible dès lors qu'il existe une volonté politique de considérer l'intérêt national avant les intérêts particuliers". Mais, en revanche, le FFS conditionne la réussite "de cette sortie de crise" à une adhésion des tenants du pouvoir. Le parti explique que "le changement n'est possible que si les tenants du système et ceux qui s'y opposent trouvent un intérêt à ce changement". Les tenants du pouvoir et les opposants doivent, ajoute le FFS, être "convaincus qu'il y a une montée des périls et que le statu quo est suicidaire pour tous". Sur un autre registre, le parti informe que des candidats à la dernière présidentielle, des personnalités indépendantes, des universitaires et des animateurs d'organisations sociales ont manifesté un intérêt pour "une issue démocratique et pacifique à la crise nationale". Le FFS confirme aussi que le parti est contacté par des acteurs d'autres initiatives et que les membres du conseil national doivent trancher sur la suite à donner à ces sollicitations. Abordant l'actualité, le FFS est revenu sur la commémoration "du 34e anniversaire du Printemps amazigh". Il réaffirme son attachement à la revendication de "tamazight langue nationale et officielle" et à "notre option qui est la construction démocratique de la nation algérienne". Il a rappelé aussi qu'il "a dénoncé et condamné l'empêchement de la marche pacifique commémorant le Printemps amazigh". Il estime que "l'empêchement et la violence constituent un acte de répression et une dérive politique". "C'était, ajoute le parti, un acte de provocation aux conséquences graves (...). Nous avons alerté sur les dangers d'une stratégie de provocation et de tension, particulièrement à Ghardaïa et en Kabylie." M. M Nom Adresse email