Dans une déclaration politique qu'il a faite hier à la réunion de son conseil fédéral de Constantine, le FFS a dénoncé "la situation politique actuelle caractérisée par une grande stagnation à cause de la lutte de clans acharnée qui se déroule au sommet de la pyramide du pouvoir pour asseoir la prééminence d'une institution sur une autre". Le secrétaire fédéral de Constantine, M. Abdelmalek Bouchafa, qui a lu cette déclaration à l'ouverture de cette première réunion du conseil fédéral issu des élections du 30 janvier dernier, a fait une analyse de la situation politique interne du pays en s'appuyant sur plusieurs points importants : la lutte de clans au sein du pouvoir, la révision constitutionnelle et la loi de finances 2016. Sur le plan externe, le responsable du FFS a mis l'accent sur les menaces qui pèsent sur le pays, dangers sécuritaires de par les conflits régionaux qui sont entretenus au Mali et en Libye dans le cadre de la mise en œuvre d'un plan stratégique de déstabilisation et de morcellement des pays de la région. Et l'occasion est donnée au dirigeant du FFS de revenir sur la révision de la Constitution afin de réitérer la position critique de son parti qui considère que l'initiative prise par le pouvoir reflète "une violence constitutionnelle" qui s'exerce contre le peuple et qui a commencé dès l'année 1963. "Pour nous, a affirmé M. Bouchafa, toute révision constitutionnelle qui ne résulte pas du consensus politique le plus large est vouée à l'échec". Et d'ajouter que " le processus constitutionnaliste est inévitable et c'est à travers lui que le peuple pourra finalement recouvrer sa souveraineté et bâtir une véritable deuxième république ". Sur un autre point, la déclaration politique du conseil fédéral de Constantine n'a fait que reprendre les nombreuses déclarations publiques des responsables du parti qui ont fustigé la loi de finances 2016 en considérant que c'est une loi antisociale, voire antipatriotique, surtout à travers son article 66 qui institue plus d'impôts et de taxes frappant les catégories sociales les plus fragiles. A propos de la situation externe du pays, M. Bouchafa a parlé des conflits régionaux au Mali et en Libye " qui font que nos frontières risquent, d'un jour à l'autre, de s'enflammer. La sécurité du pays est gravement menacée par un plan stratégique qui vise à déstabiliser et morceler les pays de la région, plan qui ne date pas d'aujourd'hui mais qui existe, selon le responsable du FFS, de la fin des années 80 du siècle passé. Notre pays est actuellement au cœur d'une zone conflictuelle où sévissent bandes armées, terrorisme et argent sale. Nos frontières flambent et nous ne pouvons affronter l'incendie et l'éteindre que par une cohésion nationale forte", a considéré l'orateur, en estimant qu'il faut reconstruire le consensus national en intégrant toutes les forces vives du pays sans exclusion. Et de faire, ainsi, la transition avec la fameuse initiative visant un consensus national, initiative qui est prônée par le FFS depuis son 5e congrès qui s'est tenu les 23-24 et 25 mai 2013. Revenant au plan local, M. Bouchafa a évoqué le développement de la wilaya de Constantine dans tous ses aspects : logement, santé, emploi et, d'une façon générale, les infrastructures de base, pour dire que le développement local a nécessité des dépenses colossales sans que les effets positifs de cette politique ne se reflètent sur le terrain.