De nombreux intervenants ont établi le lien entre les conditions de travail et de transport avec le stress. Le professeur Tabti, chef de service en psychiatrie à l'établissement de proximité de Chéraga, a indiqué lors de cette rencontre placée sous le thème de «la croissance économique et de la santé humaine», que «les citoyens, parmi lesquels les travailleurs, doivent affronter plusieurs sources de stress lors de la journée, à commencer par celles causées par les difficultés de transport, les conditions de travail et le mode de vie ainsi que la situation des familles». De son côté, Dr Farida Ilès, directrice de l'Institut de prévention des risques professionnels, a aussi indiqué que le suicide est constaté dans certaines entreprises. «Il y a deux compagnies étrangères qui ont sollicité l'institut pour une étude sur la gestion des ressources humaines suite à des cas de suicide qui ont alerté les travailleurs», a-t-elle souligné. Plusieurs autres intervenants ont mis l'accent sur les transports. Ils ont indiqué que les usagers des transports publics, notamment les bus, continuent à s'exténuer à cause des heures d'embouteillage mettant à rude épreuve leur patience et prolongeant les délais de déplacement, ce qui conduit au stress, notamment à Alger. Les usagers ont souvent des problèmes pour honorer leurs rendez-vous professionnels ou des rendez-vous avec les médecins. En marge de la rencontre, les participants soulignent que les citoyens sont dans l'obligation de se lever avant 6 heures afin d'emprunter les transports publics car sans cela ils sont bloqués sur l'autoroute. Ils ajoutent que les gares routières accueillent également des usagers qui viennent de nombreuses localités d'Alger comme Aïn El Benian et Chéraga ou encore Ouled Fayet et ils arrivent tous à destination la mine renfrognée mais heureux du dénouement de ce qu'ils qualifient «de calvaire». Un calvaire qui commence bien avant d'être monté à bord du bus car il faut d'abord atteindre les différentes stations qui ne sont pas toujours proches des habitations. Une fois arrivé à la gare routière, il faut trouver un abri pour éviter de recevoir la pluie sur le dos ou d'être brûlé par le soleil et là il faut encore attendre longtemps avant qu'un hypothétique bus fasse son apparition. Les particpnts mettent aussi l'accent sur la cohue dès que les usagers aperçoivent un de ces véhicules de transport collectif et ils sont dans l'obligation de jouer des coudes pour emprunter le bus. Pour parer à ces problèmes, plusieurs projets sont prévus afin d'améliorer les transports dans la capitale dont le réseau routier est saturé. Le plan prévoit plusieurs projets dont trois nouvelles gares routières, des parkings, des télécabines ainsi que l'achèvement du métro et du tramway, avait indiqué Rachid Ouazen, directeur des transports de la wilaya d'Alger lors de l'une des réunions des cadres du secteur. Les parkings en cours de réalisation sont situés dans les communes de Kouba, El Biar, El Madania et Hydra alors que trois autres parkings seront réalisés à Sidi M'hamed, Sidi Yahia et Boumati. Par ailleurs, les gares routières de Bir Mourad Raïs, à Zéralda et à Dar El Beïda seront également réalisées prochainement.