«La lutte antiterroriste requiert une coopération régionale et internationale plus étroite et mieux coordonnée entre les pays» Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe a attiré l'attention sur le fait que l'extrémisme violent «s'imposait aujourd'hui comme la matrice dans laquelle se forment et se formatent les nouveaux terroristes». L'expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme fait des émules en Russie. Le pays de Vladimir Poutine a arbitré les travaux de la 7e édition de la Rencontre internationale des hauts responsables chargés des questions de sécurité, sur la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, la migration internationale et la paix et la sécurité. L'expérience de l'Algérie, premier pays à avoir vaincu seul le terrorisme islamiste, était sous les projecteurs de cette rencontre qui a pris fin hier. Le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue arabe, Abdelkader Messahel, a présenté la position algérienne sur les principaux aspects de la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme. Il a dans ce sens affirmé que la lutte antiterroriste requiert une coopération régionale et internationale plus étroite et mieux coordonnée entre les pays, rappelant que ces fléaux comptent parmi les principales menaces à la paix et à la sécurité. «Le terrorisme touche un nombre croissant de pays et aucune nation ne pourrait valablement prétendre en être à l'abri», a-t-il notamment déclaré. Il souligne également que «la lutte contre ce fléau requiert une coopération régionale et internationale plus étroite et mieux coordonnée», avant de rappeler les efforts déployés par l'Algérie à cette fin avec ses voisins et la communauté internationale dans son ensemble. Messahel a alors attiré l'attention sur le fait que l'extrémisme violent «s'imposait aujourd'hui comme la matrice dans laquelle se forment et se formatent les nouveaux terroristes», soutenant que pour faire face à cette menace, l'Algérie a développé, sous l'impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, une politique plurisectorielle de déradicalisation et de prévention de la radicalisation, impliquant les institutions publiques, la société civile et surtout le citoyen. Cette politique, a-t-il poursuivi, «a permis au pays, grâce à l'effort conjugué des forces armées algériennes et des citoyens, d'assurer sa sécurité, de renforcer la paix et la stabilité et de consacrer les ressources de la nation au développement socioéconomique du pays». Le ministre a par ailleurs rappelé l'importance de s'attaquer aux causes du terrorisme, mettant l'accent sur les conséquences désastreuses des interventions étrangères militaires dans certains pays, en violation du droit international et la Charte des Nations unies, et soulignant que ces interventions «ont créé le chaos et des zones de non-droit exploités par les groupes terroristes pour se consolider». Conquis, les représentants des 110 pays présents ont donc salué l'expérience algérienne et son rôle d'exportatrice de paix et de stabilité...