Le ministre des Affaires maghrébines de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, a réitéré, hier à Grozny, la position de la diplomatie algérienne dans la résolution des conflits, avertissant contre les risques majeurs des interventions militaires. La diplomatie algérienne a toujours été claire dans sa prise de décision vis-à-vis des conflits dans les pays qui vivent des tensions, notamment, la Libye, la Syrie et la région du Sahel. La position algérienne est pour la paix et le dialogue et refuse catégoriquement l'intervention militaire, consciente de sa gravité sur la région elle-même et même les pays voisins qui l'entourent. Nombreux sont les effets des opérations militaires perpétrées dans différents pays. Abdelkader Messahel, ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes qui prenait part aux travaux de la 7e édition de la rencontre internationale des hauts responsables chargés des questions de sécurité, organisée par la Fédération de Russie, qui a pris fin, hier après deux jours de table ronde, a rappelé la nécessité de prendre en considération les causes du terrorisme. Le ministre a mis l'accent «sur les conséquences désastreuses des interventions étrangères militaires dans certains pays, en violation du droit international et la charte des Nations unies», soulignant que « ces interventions ont créé le chaos et des zones non-droit exploités par les groupes terroristes pour se consolider», a-t-on précisé dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères remis à notre rédaction. Abdelkader Messahel qui a représenté l'Algérie lors de cette rencontre a exprimé la position algérienne sur les principaux aspects de la lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme. Dans ce contexte, le ministre a rappelé que «l'extrémisme violent et le terrorisme comptent aujourd'hui parmi les principales menaces à la paix et à la sécurité internationale, et que le terrorisme touche un nombre croissant de pays et qu'aucune nation ne pourrait valablement prétendre en être à l'abri», a-t-on souligné dans le même communiqué. Le chef de la diplomatie algérienne a précisé que « la lutte contre ce fléau requiert une coopération régionale et internationale plus étroite et mieux coordonnée», a noté la même source. Il a, dans ce sens, rappelé les efforts consentis par l'Algérie dans cet objectif avec ses voisins et la communauté internationale. Le ministre a souligné que «l'extrémisme violent s'imposait aujourd'hui comme la matrice dans laquelle se forment et se formatent les nouveaux terroristes», rappelant que pour faire face à cette menace, «l'Algérie a développé, sous l'impulsion du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, une politique plurisectorielle de dé-radicalisation et de prévention de la radicalisation impliquant les institutions publiques, la société civile et surtout le citoyen, politique qui a permis au pays, grâce à l'effort conjugué des forces armées algériennes et des citoyens, d'assurer sa sécurité, de renforcer la paix et la stabilité et de consacrer les ressources de la nation au développement socioéconomique du pays», a précisé le communiqué. A noter que la 7e édition de la rencontre internationale des hauts responsables chargés des questions de sécurité organisée par la Fédération de Russie a pris fin hier, après deux jours de travaux durant lesquels les nombreux participants ont débattu de trois thèmes principaux ayant trait à la paix et la sécurité internationale. Les travaux ont porté sur les questions de lutte contre l'extrémisme violent et le terrorisme, la migration internationale et la paix et la sécurité. Plus de 110 pays provenant de toutes les régions du monde ont participé à ces travaux, où ils ont abordé les préoccupations grandissantes que suscite l'aggravation avérée de la menace terroriste à l'échelle mondiale. A l'occasion de son déplacement, le ministre Messahel a eu de nombreux entretiens bilatéraux avec notamment, les autorités russes et des chefs de délégations de pays africains et arabes. « Ces entretiens ont porté sur les relations bilatérales et la coordination régionale et internationale de la lutte commune contre le terrorisme», a souligné la même source.