Les autorités allemandes ont montré leur inquiétude au sujet des demandeurs d'asile «Ils sont plus de 847 Algériens demandeurs d'asile, pour le mois de décembre 2015.» Le nombre d'Algériens demandeurs d'asile en Allemagne, qui a connu une forte hausse depuis une année, est sujet d'inquiétude des autorités allemandes qui ont demandé à l'Algérie de rapatrier ses ressortissants qui se trouvent dans ce pays dans une situation irrégulière. Selon le dernières données, ils sont plus de 847 Algériens à avoir lancé la procédure, pour le seul mois de décembre, en tout 2296 demandes d'asile ont été formulées par les Algériens. Pour remédier à cette situation, les deux parties ont signé un accord au mois de février, le Premier ministre Abdelmalek Sellal du côté algérien et la chancelière allemande portant sur le rapatriement des ressortissants algériens en situation irrégulière. Un accord qui sera applicable prochainement. Les deux pays semblent être pressés de la concrétisation de cet accord sur le terrain. Avant-hier, le directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel, a exprimé, devant le directeur général de la police fédérale allemande, Dieter Romann, lors d'un entretien qu'il lui a accordé, la disponibilité et la disposition de l'Algérie à l'application de cet accord. «La police algérienne est disposée à coopérer avec la police allemande afin de trouver une solution au problème des Algériens installés clandestinement en Allemagne», a-t-il déclaré. Hamel a évoqué une solution technique qui permettra aux Algériens non admis, à séjourner en Allemagne. En février, la chancelière Angela Merkel avait plaidé auprès de son homologue algérien Abdelmalek Sellal pour que les ressortissants algériens déboutés du droit d'asile en Allemagne puissent être renvoyés plus rapidement dans leur pays. Pour la partie algérienne, cet accord fait partie de la coopération sécuritaire entre les deux pays; l'Algérie a demandé l'identification de ses ressortissants avant le début de l'opération pour s'assurer qu'il s'agissait de ressortissants algériens. Lors de cette rencontre avec la chancelière allemande, le Premier ministre était resté prudent, faisant valoir qu'avant tout renvoi en Algérie, «il fallait s'assurer qu'il s'agissait bien d'Algériens». Pour éviter d'être expulsés vers leur pays d'origine, nombre de migrants se débarrassent de leurs papiers et deviennent difficiles à identifier. Classé dans la liste des pays «sûrs», ce qui veut dire que l'Allemagne va durcir les conditions d'asile pour les ressortissants algériens et ceux des autres pays classés dans la même liste. Autrement dit, l'Allemagne envisage de bloquer toute perspective d'asile pour les ressortissants algériens. Pour ce qui est du financement de cette opération, les autorités allemandes seront chargées de la prise en charge des concernés jusqu'à leur débarquement. Par ailleurs, parmi les points évoqués par les deux parties lors de cette rencontre, la situation de la coopération entre les deux pays dans le domaine sécuritaire à travers les échanges d'informations, d'expertises, d'expérience, ainsi que la formation sur les nouvelles méthodes de lutte contre la criminalité à savoir la cybercriminalité, le cyberterrorisme et la lutte contre la criminalité transfrontalière et transnationale. Une coopération qui, selon le directeur de la police fédérale allemande, «mérite d'être approfondie dans une ambiance de confiance mutuelle».