«On encourage l'investissement privé» Le chef de L'Exécutif a appelé les producteurs à aller conquérir les marchés internationaux, principalement africains. C'est un Abdelmalek Sellal bien inspiré qui a rencontré hier les investisseurs de la wilaya de Tizi Ouzou. Le Premier ministre qui devait tenir un petit discours pour l'ouverture de cette rencontre qui s'est tenue en fin d'après-midi, aura pris la parole pendant plus d'une demi-heure, s'excusant au passage de l'avoir monopolisée. Mais le chef de l'Exécutif était fier de ce qu'il avait vu pendant son périple à travers cette wilaya où la majorité des projets visités était l'oeuvre d'investisseurs privés. Il a dans ce sens profité de l'occasion pour appeler tous les hommes d'affaires du pays à s'inspirer de ces entrepreneurs qui ont construit des projets grandioses, et dans la majeure partie du temps avec leurs fonds propres. Il a dans ce sens rappelé l'engagement de l'Etat à les aider à développer leurs projets. «On est conscient qu'il y a des obstacles liés notamment aux lourdeurs bureaucratiques mais aussi au manque de foncier et de financement. Mais on est en train de travailler pour vous en débarrasser», s'est-il encore une fois engagé. «Il y a des résistances, mais on finira par mettre les choses en ordre», a-t-il répliqué avant de nier toute intention de l'Etat de bloquer les investissements ou de les monopoliser. «On encourage l'investissement privé. Pour preuve, la majorité des projets visités aujourd'hui est constituée d'initiatives privées. Allez-y, on est là pour vous aider. Tentez des investissements seuls, privés-publics ou même avec des étrangers dans le cadre de la loi 51-49% qui est là pour protéger les deux parties», insiste-t-il avec enthousiasme. «Je vous l'assure, personne ne bloquera l'investissement en Algérie qui est le moteur de son développement», a-t-il ajouté pour ce qui sonne comme une réponse du gouvernement à ceux qui l'accusent de sabotage. D'ailleurs, il tient à mettre en évidence le fait que le gouvernement n'est pas là pour saborder les investisseurs, mais doit quand même jouer son rôle de «gendarme» pour éviter tout dérapage. «On n'est pas contre l'enrichissement des personnes qui investissent car leur enrichissement signifie que c'est l'Algérie qui s'enrichit. Mais on demande de la transparence et une confiance mutuelle», réclame-t-il non sans mettre les banques devant leurs responsabilités pour installer ce climat de confiance. «Vous devez prendre des risques et financer les projets productifs», a-t-il souligné. «L'argent ne doit plus rester dans les tiroirs», a-t-il affirmé aux banques, mais aussi aux producteurs en les encourageant à bancariser leur argent, mais aussi à souscrire à l'emprunt obligataire. «Personne ne vous demandera désormais d'où vous vient cet argent, où qu'allez-vous faire avec. Vous ne risquez rien, déposez-le en banque», a-t-il poursuivi. Dans le même sillage, le chef de l'Exécutif a appelé les producteurs à aller conquérir les marchés internationaux, principalement africains. Il leur rappelle les mesures de facilitation qui ont été prises pour l'exportation, qui dit-il, sera l'acte le plus facile à effectuer. Il met aussi en évidence le futur grand port de Cherchell et ses zones industrielles qui vont «faciliter l'accès à l'Afrique». Pour conclure, Abdelmalek Sellal a demandé aux hommes d'affaires algériens d'investir dans l'agriculture et l'industrie, mais aussi de diversifier ces investissements vers de nouveaux domaines. Il cite entre autres l'économie numérique et du savoir. «On a des jeunes très compétents dans le domaine. Il faut juste leur faire confiance. C'est l'avenir du pays. On envisage de consacrer un ministère à ce domaine...», conclut-il plein d'optimisme...