Elles sont nombreuses à squatter les rues et les avenues des villes de Kabylie. La plupart du temps habillées de haillons et portant un bébé, les mendiantes sont là à tendre la main, qu'il pleuve ou qu'il vente. Assises sur un bout de carton rabattant sur elles ses haillons pour se protéger du froid, elles sont là à psalmodier des litanies pour essayer d'attirer l'attention des âmes charitables. Les bébés qui s'agitent dans leurs bras ont les lèvres bleues de froid et les mendiantes essayaient de les dorloter pour leur faire oublier l'aiguillon du général hiver ! Beaucoup de personnes disent que ces installées dans les gourbis à Oued-Aïssi à l'entrée Est de Tizi Ouzou, sont des «mendiantes professionnelles». Pour certains commerçants, «ces viennent tous les soirs échanger leur monnaie contre des billets. Ce sont généralement et quotidiennement environ quatre cents à cinq cents dinars par personne!» Ces opèrent par groupes, ajoutent d'autres personnes, elles sont ramenées tous les matins en voiture et déposées chacune en un endroit de la ville ! Tizi Ouzou compte aussi d'autres personnes sans revenus et qui ont toutes les peines du monde à tendre la main. Ces personnes, généralement des vieux et des vieilles délaissés par leurs enfants, ont cette habitude de s'asseoir près des restaurants pour quémander un quignon de pain ou si possible un bol de soupe. Lors des dernières chutes de neige, les équipes du Croissant-Rouge algérien de Tizi Ouzou ont déployé des équipes de secouristes sur le terrain. Ces équipes ont acheminé des produits de première nécessité à certaines régions telles que Aït-Bouaddou, Beni-Douala, Larbaâ-Nath-Irathen, Sidi-Naâmane, Tizi-Rached, etc. Ces équipes ont eu à assister également les SDF du chef-lieu de wilaya en couvertures et repas chauds. Mais les plus pauvres sont ceux, qui dans les villages et hameaux sont obligés par fierté et dignité de faire comme si... tout va bien!