On entre dans le vif du sujet Entre la difficulté de l'examen et le stress des parents, les candidats n'arrivent pas à gérer leur temps dans cette période la plus difficile de leur vie scolaire. Les élèves ont abordé, hier, le deuxième jour du baccalauréat, journée décisive où les mathématiques et la philosophie ont été au rendez-vous, avec beaucoup de difficultés, de stress, mais aussi la pression de leurs parents. Les «mathématiques», cet examen le plus rude et le plus attendu dont le nom fait peur aux jeunes candidats, en particulier les élèves des filières scientifiques. Quelle impression a laissé l'épreuve de mathématiques sur les jeunes candidats? Pour tenter de répondre à cette question, nous nous sommes rendus dans quelques centres d'examens au niveau de la capitale, précisément à Kouba, où les points de vue les plus récurrents s'attachent à dire que l'épreuve de «mathématiques» est «abordable», mais accompagné d'un «mais» qui cache derrière un océan de stress, d'angoisse. Entre la difficulté de l'examen et le stress de leurs parents, les candidats n'arrivent pas à bien gérer leur temps dans cette période la plus difficile de leur vie scolaire. En résumé, les élèves sont exposés beaucoup plus à la pression de leur parents qu'aux épreuves du baccalauréat. 11h30, lycée Hamia à Kouba, où nous étions à la rencontre de quelques candidats au baccalauréat, qui nous ont livré leurs impressions sur le sujet de mathématiques dont ils étaient examinés dans la matinée. A la sortie du lycée Hamia, on a abordé la question avec quelques élèves. Pour Salim, ce jeune lycéen rencontré: «Certes, en mathématiques il n'y a qu'une seule réponse juste», «le stress m'a pris. Je ne peux dire si j'ai bien travaillé ou pas», «nous avons eu deux sujets au choix. Les questions élaborées sont tirées du programme, mais elles sont difficiles» a-t-il fait savoir. Certains candidats ne sont pas sûrs de leur réponse, d'autres semblent plus confiants avec la présence de leurs parents à leurs côtés. Une maman pressée, angoissée attendant son fils aux alentours, n'a pas su maîtriser son stress à la sortie de son fils du centre d'examen, elle s'est vite jetée sur lui, en le bombardant avec une série de questions. Une image qui reflète l'état psychologique dans lequel se trouvaient ces jeunes candidats qui sont appelés, à la fois, à gérer leur stress et celui de leurs parents. Les élèves qui devaient se concentrer sur les épreuves de l'après-midi se sont vus perturbés par leurs parents! Sur ces entrefaites nous quittons les frères Hamia, direction le CEM «Benmoussa» qui se trouve à quelques encablures. Pour avoir les différents points de vue des élèves, nous avons procédé de la même manière, en nous mêlant à eux à l'extérieur de l'établissement. «Je suis désespérée, pourtant le sujet était abordable. Un peu de concentration suffirait pour résoudre les différents exercices», lance une jeune fille. «Mais cette concentration fait défaut.» Il semble difficile de convaincre les élèves de surmonter leur stress. Ces derniers restent inquiets pour la suite des examens «car c'est, aujourd'hui, (hier, Ndlr) que le jeu doit être joué». Les candidats aux examens du baccalauréat de cette année ont eu la chance de ne pas avoir à passer leur examen pendant le mois de Ramadhan comme prévu, suite à la décision du ministère de l'Education qui avait répondu à l'appel des élèves et leurs parents. Ceux de la session 2017 seront confrontés, non seulement à ces épreuves et au stress de leurs parents, mais au mois sacré. Pour le baccalauréat 2017, la ministre de l'Education a déclaré à L'expression, qu'il n'est pas question de toucher au programme scolaire. «Cette année est une exception, mais pour l'année prochaine, il n'est pas question de toucher au programme scolaire, car c'est antipédagogique.» Selon la ministre de l'Education, Nouria Benghebrit, les examens de fin d'année 2017 se dérouleront comme prévu».