«Les questions étaient très compliquées et ambiguës». Complexe, l'épreuve de mathématiques. Le deuxième jour d'examen du baccalauréat était plus stressant pour les élèves des filières langues étrangères et sciences humaines. Les épreuves viennent de s'achever. L'entrée du lycée des Frères Hamia situé à Vieux-Kouba est envahie par une foule de candidats. Ils faisaient des commentaires sur la matière d'examen. La déception se lisait sur les visages. «Tout le monde s'est trompé sur cette question. Il fallait trouvé un ´´1´´ et non pas un 0», tente d'expliquer Amine à son camarade. «On ne s'attendait pas à des questions aussi complexes», dit-il, quelque peu démoralisé. Ce sentiment de tristesse est partagé par d'autres camarades. «C'était plus ou moins difficile. Les questions étaient très compliquées et ambiguës», se lamente Salma, candidate en langues étrangères qui se dit très stressée du fait qu'elle est recalée. Samia, 19 ans, candidate en sciences humaines, rencontrée au lycée Ali Ammar de Ben Omar, lance: «Vous parlez de l'épreuve de maths, c'était difficile...». Elle se montre optimiste, quand même, car, elle dit avoir bien travaillé dans la première matière essentielle, à savoir la langue arabe. Samia compte beaucoup aussi sur l'examen de philosophie programmé pour aujourd'hui. Certains élèves n'ont pas caché, avant-hier, leur appréhension quant à l'épreuve de mathématiques. Car, selon eux, le programme relatif aux statistiques n'a pas été achevé durant l'année scolaire. Pour la première journée, la tendance était à la satisfaction. Les esprits étaient plutôt sereins. Les candidats s'accordaient à dire que le sujet de la langue arabe était abordable et assez facile. Le ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid a indiqué, samedi, que le secteur espère atteindre 70% de taux de réussite national au baccalauréat, à moyen terme. M.Benbouzid a émis le souhait d'une amélioration, cette année, des résultats, même d'un seul point par rapport à l'année dernière. Les candidats libres représentent, cette année, 37,60% du nombre total des candidats inscrits, soit une hausse de 80% par rapport à 2006, a-t-il noté. Le ministre enregistre, par ailleurs, quelque satisfaction au regard du taux des candidates filles qui s'est élevé à 58,01%. En revanche, le premier responsable du secteur a rappelé que le baccalauréat 2008 comprendra six filières, alors que les élèves qui échoueront cette année seront réexaminés l'année prochaine, selon l'ancien système. Le baccalauréat de 2008 sera unique pour tous, mais avec deux sujets différents, sans le recours au système du rachat, qui n'est pas du tout profitable pour nos enfants, a estimé M.Benbouzid. «La réforme commence, peu à peu, à donner ses fruits. La preuve en est que le taux de déperdition scolaire a reculé au niveau du cycle secondaire, alors que le nombre de candidats scolarisés a augmenté cette année de plus de 18.000 élèves.»